EXPLICATIONS DE LA TERMINOLOGIE EMPLOYÉE EN MYCOLOGIE
ABRÉVIATIONS ET SIGNES SPÉCIAUX
KOH
Abréviations et signes spéciaux
µm. - Abréviation utilisée pour exprimer la dimension
des spores observées au microscope et mesurées avec un oculaire
micrométrique, et qui correspond à des micromètres (= millièmes de
millimètres) ; on dit aussi, improprement, des "microns", ou même encore
plus simplement des "mus" (nom de la lettre grecque).
A
aberrant. - Anormal. Un carpophore aberrant est un
carpophore dont la morphologie diffère assez considérablement et plus
que ne l'autorise la variabilité spécifique, du type moyen admis pour
l'espèce à laquelle il appartient.
A. H. SMITH croit pouvoir distinguer le caractère aberrant qui semble
héréditaire, du caractère anormal qui ne le serait pas. Nous croyons
cette distinction assez difficile à appliquer; comment, en présence de
sujets atypiques à qualifier, savoir s'ils se répéteront, identiques,
dans leur descendance ? Nous pensons que, pour le moment et en
mycologie, on peut complètement assimiler aberrant et anormal.
Notons seulement qu'en entomologie, une aberration est une forme,
parfois très éloignée du type, mais se produisant avec une certaine
fréquence et avec les mêmes caractères particuliers. Les aberrations
entomologiques – certaines d'entre elles, tout au moins – sont donc des
formes connues, décrites, cataloguées.
abiéticole. - Qui pousse sur ou sous les sapins (Abies).
abortif. - à développement défectueux.
acanthohyphide (acanthophyse). - Elément cylindrique ou
clavé de l'hyménium, orné d'expansions épineuses. Si orné seulement
apicalement : Pseudoacanthohyphide.
acerbe. - Il y a quelque humiliation à devoir constater
la difficulté de fournir une définition sûre d'un mot aussi usité. Le
Larousse du XXe siècle dit « d'un goût âpre, d'une saveur astringente »,
ce qui semble correct mais, très malencontreusement, est contredit par
les synonymes cités peu après, entre autres acide, âcre, aigre, trois
mots exprimant trois notions largement différentes, différentes entre
elles et différentes de acerbe. Les nuances que ce dictionnaire
s'efforce ensuite de faire ressortir ne sont pas des plus
satisfaisantes. LITTRé l'est davantage et malgré une indication de
parenté avec âcre, il définit acerbe comme équivalent de âpre. Nous
penchons fortement pour cette équivalence acerbe = âpre, astringent (tel
le fruit de Prunus spinosa).
Bien entendu, si l'on admet ce sens, Tricholoma acerbum n'aura nullement une saveur acerbe !
De toute façon et bien que acerbe puisse être tenu pour, synonyme de
âpre, il vaudra mieux rejeter ce terme, malgré tout assez ambigu. Il
existe, pour désigner ces types de saveurs, suffisamment de mots à sens
certain pour qu'on puisse se passer de celui-là.
acervule. - Sporophore de certains Deuteromycota Coelomycètes .
acicole. - Qui pousse sur ou parmi les aiguilles de conifères.
aciculaire. - En forme d'aiguille, donc très étroit,
allongé et aigu. A été employé – mais généralement dans un sens
fortement excessif pour – caractériser certaines spores. On peut
concevoir, mais encore avec quelque exagération, des poils d'arête, des
poils de pied, etc.
acidocline. - Qui manifeste un léger penchant pour les stations acides.
acidophile. - Qui aime les stations acides.
acier. - Couleur d'acier, évidemment, mais le mot n'en
comporte pas moins deux acceptions. Certains auteurs, R. KÜHNER par
exemple, nomment ainsi une couleur qui est celle d'une lame de couteau
en acier poli. Par acier, ils entendent donc gris d'acier. Pour d'autres
et pour nous en particulier, acier n'est point du tout purement gris,
mais d'une teinte indécise, lavée de bleu métallique; c'est la couleur
de la partie bleue des irisations que présente un morceau d'acier passé à
la flamme. Devant cette dualité de conception, génératrice d'ambiguïté,
on pourrait suggérer d'abandonner le mot. Pourtant, il peut rendre des
services dans certains cas, par exemple pour définir le pied brillant de
certains Leptonia, de teinte autrement assez mal définissable. On
pourra éviter l'équivoque en n'employant point le mot acier tout seul,
mais en disant gris d'acier ou bleu d'acier, selon la couleur qu'on
voudra exprimer.
âcre (adj.). - De saveur irritante, brûlante. On
confond souvent âcre et amer, bien que ces deux mots correspondent à
deux sensations n'ayant, en vérité, rien de commun. FRIES lui-même,
s'est rendu coupable de cette confusion étonnante en donnant comme âcre
la saveur de Cortinarius causticus qui est amer (dans Monographia :
valde acris). L'immense majorité des espèces âcres se recrute dans les
genres Lactarius et Russula. (L. rufus, L. piperatus, Russula sanguinea
et bien d'autres). Il existe des espèces âcres en dehors de ces deux
genres, mais elles sont en petit nombre, en Europe du moins, et on les
compterait sans doute sur les dix doigts (Cortinarius bolaris et
pseudo-bolaris, Boletus piperatus..).
âcrescent (saveur). - Qui devient âcre à la longue.
aculéolé. - Hyménophore muni de pointes ou aiguillons
acuminé (adj.). - Terminé par une pointe allongée.
S'utilise essentiellement à propos de cystides qui ornent l'hyménium à
la manière de pointes de lance. Pour la macroscopie, employer plutôt
mucroné ou papillé.
acystidié. - Dépourvu de cystides.
adné (adj.). - Se dit d'une lame d'Agaricale qui vient
s'attacher au pied et y adhère de façon perpendiculaire, c'est-à-dire
sans former un sillon (comme chez les Tricholomes qui ont les lames
échancrées ou émarginées) ni descendre sur le pied (comme les lames
décurrentes des Clitocybes). L'adjectif est parfois utilisé en
composition pour qualifier un stade intermédiaire : on parle ainsi de
lames adnées-décurrentes (dans le cas des Tubaria, par exemple).
S'utilise plus rarement pour qualifier une partie du champignon quand
elle est comme soudée à une autre (par ex. un revêtement inséparable de
la chair du chapeau), sans bord libre.
adnexé. - Synonyme de adné.
adventice. - Qui provient d'un autre pays et accidentellement semé.
adventif. - Non autochtone, introduit.
aegerita (stade-). - Sclérote formé de granules contenant des diaspores.
aérifère. - Qui renferme de l'air.
aéromycophyte. - Champignon qui croît au-dessus du sol, sur des arbres, à l'air.
aérugineux. - Couleur de cuivre oxydé, donc entre vert et bleu. On écrit aussi érugineux
affleurant. - Qui affleure, c'est-à-dire qui se trouve
au même niveau que le milieu ou les organes environnants. Se dit par
exemple d'une cystide qui arrive juste au niveau de l'hyménium. Cf.
émergent, immergé, inclus.
agaricale (n. f.). - Désigne ici tout champignon avec
un chapeau, généralement un pied, et un hyménophore constitué de lames.
Ordre des Basidiomycètes.
agaricoïde. - Silhouette, port d'un champignon avec un chapeau et un pied. à hyménophore libre, lamellé.
agglomérant (part. prés.). - Utilisé pour qualifier un
champignon dont la base du pied lors de la récolte agglutine avec son
mycélium des débris végétaux (feuilles, aiguilles) : c'est
habituellement le signe d'un mode de vie saprotrophe.
agglutinant. - Voir agglomérant.
agglutinés. - Collés ensemble (hyphes ou poils).
aigu. - Pointu.
aiguillon. - Elément constitutif de l'hyménophore des Hydnes et ressemblants.
alcalin. - cf. basique
allantoïde. - En forme de boyau, de saucisse. En
mycologie, ce mot a le sens de cylindracé-arqué (avec un rapport
longueur-largeur de 2,5 : 1 à 5 : 1 environ) et à bouts arrondis. Ne
s'applique guère qu'à la spore ou à certaines différenciations du
mycélium en culture; rarement à certains articles d'hyphes. Syn.
botuliforme.
alnicole. - Qui pousse sur ou au voisinage des aulnes.
alpine. - Zone, étage de végétation situé au dessus de 1800-2200 m, caractérisé par l'absence d'arbres.
alutacé. - Du latin aluta : cuir tendre préparé à
l'alun. Cette couleur prête à interprétation. Pour nous, elle correspond
à fauve ochracé pâle.
amarescent. - Saveur légèrement amère ou qui devient amère à la longue.
amer. - Sont dites amères les espèces qui font faire
une grimace semblable à celle que provoquent la prunelle sauvage, la
rhubarbe ou le chicon (endive en France) crus, la gentiane. Ex. :
Hypholoma fasciculare, Tylopilus felleus ou Boletus calopus, la
viscosité du revêtement de certains Cortinaires, etc.
Ce terme est à bien distinguer de âcre, qui est du même registre que le
piquant (comme du poivre ou du pili-pili) du lait ou/et de la chair de
beaucoup de Russules et de Lactaires, par exemple.
ammophilaie. - Endroit planté d'oyats (Ammophilla arenaria).
amorphe. - Sans forme définie. Se dit d'une substance non structurée.
amphigène. - "De tous côtés" : se dit d'un hyménium dirigé en tous sens ou de part et d'autre d'un organe ± vertical.
ampullacé. - Qui rappelle la forme d'une petite bouteille ou d'une ampoule.
amygdaliforme. - En forme d'amande.
amyloïde (paroi). - En mycologie, ce terme a pris le
sens quelque peu lâche de : réagissant par un changement de teinte
évident lorsque mis en contact avec une solution iodée ou avec la vapeur
d’iode, ceci que le virage soit au gris-noir (spores de Lactarius,
Russula, etc.), au bleu ciel (sommet des thèques de certains
Discomycètes), ou au pourpre plus ou moins violacé (hyphes de nombreux
Mycena, de quelques Marasmius…).
anamorphe. - Désigne le stade imparfait (asexué) des
champignons présentant une alternance de phases sexuée et asexuée dans
leur cycle de développement.
anamorphose. - (= Lusus) Anomalie telle que non
seulement, la forme extérieure du champignon est entièrement modifiée
mais encore la structure même. Certains lusus de champignons sont
classiques, par exemple la forme anormale de
Neolentinus lepideus
ou des russules en forme de morille.
anastomosé. - Qualifie des lames qui ont tendance à se réunir (par des plis, veines ou rides) et à esquisser un vague réseau étiré.
anastomoses. - Liaisons, plis ou veines entre lames ou lamelles, entre hyphes ou entre ornements sporiques.
anfractueux. - Qui présente des inégalités, des creux et des bosses, des sinuosités difformes.
angiocarpie. - Terme ancien et caduc, désignant un mode
de développement des sporophores dans lequel l'hyménophore est protégé
par une structure spécifique, dans la jeunesse.
anneau. - Structure formée par la rupture du voile
partiel (qui du bord du chapeau au sommet du pied protégeait
l'hyménophore dans sa prime jeunesse) et qui persiste sous forme de
bague sur le pied des Agarics, Lépiotes, etc., mais aussi des Bolets du
genre Suillus (la nonnette voilée par exemple).
annulaire. - En anneau.
annulé. - Pourvu d'un anneau.
annuliforme. - En forme d'anneau
anse d'anastomose. - Très court canal semi-circulaire,
en forme de boucle, situé sur le côté d'une hyphe, au niveau d'une
cloison. Il y a d'ailleurs une étroite relation entre l'élaboration de
l'anse et celle de la cloison. Syn. boucle.
La spécification moderne et même la systématique générique utilisent de
plus en plus ce caractère. Il faut donc le rechercher attentivement.
Pour avoir tout son sens, l'observation des anses d'anastomose devrait
être conjuguée avec l'étude caryologique, mais c'est une exigence, qu'on
hésite encore à formuler à l'égard du mycologue non spécialisé dans ce
genre d'étude.
antabus (effet). - Toxicité dur à l'association
d'alcool et de substances produites par le champignon. Symptômes :
Céphalées, tachycardie, chute de la pression sanguine, augmentation du
rythme respiratoire, palpitations (danger de mort).
anthropique. - Facteur écologique lié à l'action de l'homme.
apex. - Sommet d'un organe.
aphyllophorale (n.f.). - Désigne une espèce à
sporophore sans lames (comme les Agarics) ni tubes (comme les Bolets).
Il s'agit donc, au sein des Basidiomycètes, des Polypores, Cortices,
Chanterelles, Hydnes, Clavaires, Gastéromycètes, etc.
On devrait plutôt dire, en fonction de la classification actuelle,
"Aphyllophoromycetideae". Mais certaines habitudes, chez les mycophiles
et les mycologues, sont difficiles à changer...
apical. - Situé au sommet, à l'extrémité distale; pore apical : pore situé au sommet de la spore.
apicule. - Sorte de téton d'une spore, en réalité
cicatrice (comme le nombril) à l'endroit de la spore où elle était
attachée au stérigmate.
aplani. - Devenu plat. Ce sens se retrouve dans
l'expression : chapeau convexe puis aplani, qu'il n'est guère besoin
d'expliciter chapeau d'abord convexe, puis s'étalant jusqu'à devenir
plat.
Mais, à côté de ce sens rigoureux, le mot aplani en a pris un autre,
moins exact peut-être, mais accepté, celui de presque plan, plan
légèrement convexe.
Aplani a donc soit le sens de devenu plan, soit simple valeur d'atténuatif : presque plan.
apothécie. - Sporophore en forme de coupe chez les Ascomycètes, dont l'intérieur est garni par l'hyménium (asques, paraphyses).
appendiculé. - Muni d'un ou de plusieurs appendices.
Une marge est dite appendiculée lorsqu'elle est prolongée par une petite
frange irrégulière provenant des débris du voile. Une cystide est
appendiculée quand son sommet s'étire en une portion étroite,
semi-individualisée (uni-appendiculée), ou se ramifie en plusieurs
prolongements (pluri-appendiculée), etc.
appendu à. - Accroché et pendant.
apprimé. - Caractérise les écailles d'un chapeau quand
elles sont complètement couchées sur le revêtement, donnant l'impression
d'en faire intimement partie. Ainsi les écailles des Agarics (voir par
exemple Agaricus silvaticus) par opposition aux écailles échevelées des
grandes Lépiotes, ou hirsutes de certaines Pholiotes (voir par exemple
Pholiota squarrosa ). S'utilise parfois également pour désigner un tissu
fortement "adhérent" à un autre (par exemple l'anneau au pied de
Tricholoma cingulatum ou de Stropharia semiglobata).
aqueux. - (consistance) fragile, imbu. [Se dit aussi pour un piano qui trempe dans l'eau.]
aranéeux, arachnéen, arachnoïde. - Epaisseur feutrée de fils ténus comme les toiles de certaines araignées.
arboriforme. - Ramifié à la manière d'un arbre.
arénacé. - Lieu dont le sol possède une texture sableuse.
aréolé. - Limité par une zone plus ou moins circulaire,
colorée différemment ou non. (s.s. Marchand) : ne signifie pas guttulé
mais désigne, au sens mycologique, des zones marquées de fines
craquelures lesquelles délimitent de petites aires; tesselé est un
augmentatif.
arête. - Extrémité de la partie libre d'une lame, à bord "tranchant".
armille. - Voile partiel particulier formant une sorte
de manchon (ou de "chaussette") engainant le pied et s'épanouissant vers
le haut (au contraire d'un anneau qui pend).
armilliforme. - En forme d'armille.
arqué. - Qualifie une légère décurrence des lames des Lactaires, des Hygrophores, etc., dont l'arête a dès lors la forme d'une faux.
arrondies au pied. - Se dit des lames qui se courbent en arrière et dessinent un quart de cercle avant de s 'insérer sur le pied.
arthrospores. - Spores asexuées, issues de la
fragmentation puis de la désagrégation des hyphes; ce sont des spores de
conservation, globuleuses à anguleuses. Elles servent à la reproduction
ou au maintien de l'espèce lors de conditions défavorables.
ascaris (Type-). - Hyphes à longs articles mesurant de
200 à 500 µm, cylindriques dans leur partie centrale, boucle mais
progressivement étranglées aux cloisons (l'ascaride est une ver rématode
qui parasite l'intestin).
ascendant. - Qualifie une lame dont la partie attachée à
la marge du chapeau est située très bas par rapport à la partie qui
touche au sommet du pied. Comme chez de nombreux Panéoles et
Psathyrelles par exemple.
ascocarpe. - Terme peu conseillé, désignant l'ascoma.
ascoma ou ascome. - Sporophore des Ascomycètes.
ascomycètes. - Classe de champignons caractérisée par
un hyménium tapissé d'asques, dans lesquels se forment les spores, et de
nombreuses paraphyses.
ascospore. - Spore sexuée qui se forme à l'intérieur d'un asque.
aspérulé. - Garni de fines aspérités.
asque. - Cellule reproductrice des Ascomycotina.
Capsule de forme généralement semblable à un long haricot et qui
contient les spores (en général une rangée de 8) des Ascomycètes. Chez
certains, un opercule (comme un couvercle de théière) laisse s'échapper
les spores mûres. S'il se colore en bleu dans le réactif de Melzer (brun
à l'origine), cette réaction positive, dite J+ (cf. J. Breitenbach/ F.
Kränzlin, Champignons de Suisse, vol. I) ou I+ en français, est un
critère intéressant de détermination par le microscope (voir à
amyloïde).
astringent. - S’applique à la saveur. A dire vrai, ce
mot, pour nous, désigne quelque chose d’un peu différent d’une saveur à
proprement parler, en ce sens qu’une saveur implique un goût. Or,
l’astringence est caractérisée bien moins par un goût perçu que par une
sensation de constriction de la langue ou du gosier, telle que la
produit, par exemple, le fruit de Prunus spinosa.
Astringent est sensiblement synonyme de styptique et bien voisin de âpre
(mais non de âcre et naturellement encore bien moins d’amer).
athéloide. - Ressemble à un Athelia ; fructification. aranéeuse, membraneuse.
atlantique. - Domaine, zone assez proche de l'océan, dont la flore subit l'influence du climat océanique.
atténué. - Diminué.
1° dont les dimensions vont en diminuant progressivement. Pied atténué
de bas en haut : dont le diamètre diminue assez régulièrement depuis la
base jusqu'au sommet atténué vers la base : dont le diamètre se réduit
dans la partie inférieure. Cystides, spores etc., atténuées au sommet
même sens.
2° De teinte diluée. Chapeau d'un rose atténué : d'un rose pâle et comme lavé.
aulnaie. - Formation végétale dominée par les aulnes (Alnus)
autolyse. - Destruction spontanée des cellules qui se
dissolvent peu à peu, des diastases transformant la matière vivante en
corps chimiques.
autorité(s). - Nom du ou des mycologues, souvent
abrégés, ayant participé à l'histoire taxonomique et nomenclaturale d'un
taxon, cité(s) après le binôme latin correspondant.
avorté. - Pas né ou à développement incomplet.
B
bague. - Terme ancien désignant l'anneau.
bai. - Couleur brun rougeâtre à brun chaud.
ballistospore. - Spore mûre projetée par une baside. Ce
phénomène peut être observé en laissant sur une table ou à même le sol
une touffe d'Armillaires. Après quelques heures, on peut voir que la
plupart des spores ne sont pas seulement tombées à la verticale des
chapeaux, mais ont été envoyées à une certaine distance et là où on ne
s'y attend pas, c'est-à-dire derrière les chapeaux. On peut penser que,
telles des ballons de rugby ou des boomerangs, elles ont effectué une
trajectoire elliptique et non linéaire. Ce qui permet au sporophore
d'assurer la reproduction du champignon de façon plus efficace que si
les spores tombaient simplement "à ses pieds". Voir aussi les
expériences d'Yves Lanceau et Patrick Laurent (Les champignons en 1000
photos, éd. Solar, 1997, p. 125).
bas. - Chapeau presque plat
basal. - Relatif à la base. Situé à la base, à la face inférieure.
baside. - Cellule reproductrice (productrice des
spores) qui tapisse l'hyménium, c'est-à-dire la surface fertile de
l'hyménophore des Basidiomycètes (dont font notamment partie les
champignons à lames, à tubes et à aiguillons), à savoir les faces et non
l'arête. En forme de batte de base-ball ornée de 2 (bisporique) ou le
plus souvent de 4 (tétrasporique) "cornes d'escargot" (les stérigmates)
auxquelles sont attachées les spores jusqu'à leur maturité.
On distingue les Phragmobasidiomycètes à basides cloisonnées (comme les
Calocera, les Trémelles, l'oreille de Judas, etc.) et les
Homobasidiomycètes (*) à basides homogènes, "entières", généralement
clavées, comme chez les Aphyllophoromycetideae (Cortices ou croûtes,
Polypores, Clavaires, Hydnes, Chanterelles), les Agaricomycetideae
(champignons à lames), et les Gasteromycetideae (très souvent appelés
plus simplement "Gastéromycètes").
Une baside vit une heure en moyenne et ne produit pas plus d'une tétrade de spores.
(*) on peut trouver d'autres termes dans la littérature, car la
classification des champignons est toujours "en chantier". Par exemple :
Holobasidiomycètes au lieu de Homobasidiomycètes, Hétérobasidiomycètes
au lieu de Phragmobasidiomycètes, etc.
baside à répétition. - Baside se développant à l'intérieur d'une ancienne.
basidiocarpe. - Terme peu conseillé, désignant le basidiome.
basidiole. - Le terme doit désigner les petites basides
encore immatures, et elles seules. Les autres articles interbasidiaires
et stériles se rapportent aux cystidioles ou aux pseudo-paraphyses,
mais on a souvent du mal à les distinguer des basidioles.
basidioliforme. - En forme de jeunes basides.
basidiome. - Sporophore des Basidiomycètes.
basidiomycètes. - Classe de champignons dont les spores naissent sur les basides qui tapissent l'hyménium. Voir à classification.
basidiospore. - Spore sexuée qui se forme au sommet d'une baside, à laquelle elle reste reliée jusqu'à maturité par un stérigmate
basionyme. - Binôme ayant le premier servi à désigner un taxon (auquel on fait subir un changement de rang nomenclatural ou de statut).
basique. - Se dit d'un sol riche en calcaire, à pH alcalin c'est à dire supérieur à 7.
baveux. - Fortement visqueux, à mucus très abondant s'écoulant presque spontanément
bec. - Prolongement d'un organe résultant d'un étrécissement plus ou moins brusque. Un bec est généralement aigu ou sub-aigu.
becqué. - Se dit d'un article (cystide en particulier), qui se termine par un prolongement assez long et étroit.
bétulaie. - Formation végétale dominée par le bouleau (Betula).
bétulicole. - Qui pousse sur ou près des bouleaux (Betula).
biapiculé. - Acuminé aux deux extrémités; terme utilisé pour des spores.
bifide. - Fendu en deux sur une certaine longueur à son extrémité et ayant, de ce fait, l'apparence de deux doigts.
bilatéral. - Se dit d'une disposition des hyphes, en coupe transversale, dans la trame des lames.
binôme. - Ensemble de deux mots latins (ou latinisés
constituant le nom scientifique d'un être vivant : nom de Genre
(initiale majuscule) suivi du nom d'espèce (épithète avec initiale
minuscule). Le binôme latin s'écrit, par convention, en italique.
binucléé. - Se dit d'une cellule contenant deux noyaux.
biocénose. - Ensemble d'êtres vivants occupant un lieu donné (quelle que soit l'échelle).
bioluminescent. - Qui présente spontanément une luminescence à l'obscurité.
biotope. - Endroit qui présente des caractéristiques
écologiques (type de sol, végétation,...) favorables à telle ou telle
espèce de champignon.
bipolaire. - Terme de génétique. La fécondation n'est
possible que si deux noyaux sont de pôles différents, ce qu'on note par
exemple «+» x «-»
bisporique. - S'utilise pour qualifier des basides qui ne sont surmontées que par deux stérigmates terminés chacun par une spore.
bleu coton. - Bleu coton au Iactophénol (selon Amann) :
20 g de phénol (crist.), 20 g d'acide lactique, 40 ml de glycérine, 40
ml d'eau, 0,1 g de bleu coton.
bleu de crésyl (1). - Réactif utilisé en microscopie
pour mettre en évidence la métachromasie. Formule pour une solution à
0,3% : glycérine 17 m, éthanol à 960/o 28 ml, eau distillée 54,5 ml,
mouillant 0,5 ml, Bleu de Crésyl 0,3 g.
bleu de crésyl (2). - 17 ml de glycérine, 28 ml
d'éthanol à 96%, 54,5 ml d'eau dist., 0,5 ml d'invadin IFC conc., 0,3 g
de bleu crésyl (solution finale à 0,3%).
bogue. - Enveloppe (épineuse) des châtaignes.
bolétoïde. - Dont l'habitus ressemble à un Bolet; ne pas confondre avec un hyménophore bolétoïde.
bombé. - Chapeau convexe, à large mamelon ; lame : ventrue.
boréal. - Qualifie des organismes qui viennent dans les régions nordiques.
bosse. - Protubérance obtuse. Un chapeau peut présenter
une ou plusieurs bosses, mais c'est surtout en matière de sporographie
que le mot est à retenir. On tend, sur une spore, à distinguer la bosse
de la verrue, la première (la bosse) étant creuse (ce creux est, bien
entendu, rempli de protoplasme), ce qui implique que l'enveloppe sporale
soit elle-même déformée, participe à la bosse; l'autre (la verrue)
étant pleine, ce qui signifie que l'ornement est alors surajouté à
l'épaisseur de la membrane hypertrophiée à ce niveau.
Le sens des mots bosse et verrue, dans leur acception générale, ne
justifie certes pas cette distinction, mais la langue est faite de
spécialisations et de restrictions de sens amenées par l'usage et devant
lesquelles il faut donc s'incliner, même si elles sont arbitraires;
aussi, ne voyons-nous aucun inconvénient à accepter celles-ci. Nous les
admettrons d'autant plus volontiers que deux ou trois excellents
mycologues se sont déjà engagés dans cette voie.
Nous ferons cependant une réserve : nous proposons de n'utiliser le mot
bosse que pour les ornements dont on voudra exprimer expressément qu'ils
sont creux. Par contre – et c'est là la réserve – comme on ne sait,
bien souvent, si un ornement de très petite taille est plein ou creux,
il est indispensable de réserver un terme vague qui s'applique
indifféremment aux deux cas, un terme qui ne préjuge pas. Nous proposons
que ce terme soit le mot verrue. Enfin, il ne faut pas oublier qu'il
est des «verrues » non verruqueuses; nous voulons dire : non
protubérantes mais entièrement incluses dans l'épaisseur même de la
paroi où elles se détachent par leur couleur plus foncée. Dans ce
domaine, il est une grande variété de cas particuliers qui déjouent
quelque peu les classifications. Nous arrivons ainsi aux définitions
suivantes
Bosse : protubérance obtuse creuse, c'est-à-dire dans laquelle pénètre le protoplasme sporique.
Verrue : ou bien protubérance obtuse soit pleine, donc constituée par un
épaississement de la membrane sporique, soit de constitution non
élucidée; ou encore : différenciation foncée, non saillante, située dans
l'épaisseur même de la paroi sporique. Il est évident que, lorsqu'on
entendra préciser que l'ornement en question est très certainement
plein, on dira : verrue pleine, ou encore : verrue constituée par un
épaississement de la membrane.
Remarquons encore que si ce distinguo est parfois tout à fait fondé,
correspond à deux formations différentes, il arrive qu'il s'amenuise et
ne signifie plus grand chose. On conçoit, en effet, que certaines
protubérances soient d'abord creuses, puis, lors du développement,
s'oblitèrent par épaississement de leur paroi, deviennent pleine.., et
méritent alors de changer de nom. Ici encore, il faut se défier des
distinctions verbales, plus marquées dans les mots que dans la réalité.
bosselé. - Avec plusieurs petites bosses irrégulières (= cabossé).
bossu. - Chapeau avec une bosse (plutôt excentrique ?) irrégulière.
botuliforme. - En forme de saucisse courbée (= allantoïde).
boucle. - Avec le microscope, on peut observer la
structure du mycélium; chez les champignons supérieurs, il est
cloisonné, c'est-à-dire constitué de cellules "enchaînées" les unes aux
autres et séparées par une paroi appelée septum : on parle alors
d'hyphes septées par comparaison avec les hyphes siphonnées du mycélium
non cloisonné des champignons inférieurs encore appelés
"sipho(no)mycètes" = les Mastigomycota et les Zygomycotina. Voir à
classification. Cette cloison peut être une séparation nette ou montrer
une "boucle" semblable à l'anse (souvent pleine) d'une tasse : elle
témoigne de la manière dont s'est produite la reproduction et la
division des cellules. Les boucles s'observent notamment au pied des
basides et constituent un élément non négligeable pour la détermination
fine des espèces dans certains groupes.
boucle ansiforme. - Boucle en forme d'anse.
boucle de conjugaison. - Témoin du passage des noyaux
d'une hyphe à la suivante lors de la croissance mycélienne, se
présentant sous forme d'une sorte de pont ou de boucle latérale.
boucle verticillée. - Indique la présence de boucles nombreuses au niveau de la même cloison.
bouclée. - Muni de boucles, c’est-à-dire d’anses
d’anastomoses q. v. S’applique exclusivement aux hyphes (aussi, mais
alors par ellipse, à un carpophore, à une espèce, pour indiquer que ses
hyphes sont bouclées).
brosse. -Terme familier, maintenant largement utilisé
pour désigner les cellules stériles qu'on peut rencontrer soit sur les
revêtements, soit dans l'hyménium de certains genres (Mycena,
Marasmius). Ces cellules sont hérissées de diverticules, parfois
extrêmement courts, granuliformes, parfois, au contraire, assez longs et
alors piliformes. Voir discussion à cytides (échinides).
brune (pourriture). - Dégradation du bois caractérisée
par la destruction de la cellulose (hydrates de carbone); le bois prend
une coloration brune plus ou moins intense (et se brise «en cubes»).
bulbe. - En mycologie, extrémité brusquement renflée
d'un organe (par analogie avec le bulbe des spermaphytes). S'emploie
souvent dans la description d'une cystide, mais surtout pour
caractériser le renflement que présente à sa base le pied de nombreuses
espèces.
bulbeux. - Muni d'un bulbe
bulbilleux. - Stipe muni d'un petit bulbe.
byssus. - En mycologie «supérieure » : ensemble de
filaments fins et soyeux, organisés en tapis de fixation plus ou moins
feutré et rayonnant à partir de la base du pied.
C
caduc. - Se dit surtout de l'anneau, ou des verrues du chapeau, quand ces formations se détachent et tombent de bonne heure
caducicole. - Se dit d'une espèce qui vient sous arbres feuillus.
caducifolié. - Arbre pourvu de feuilles caduques (tombant à la mauvaise saison).
cal. - Epaississement; tissu néoformé; zone mince, plus
claire, parfois convexe à l'apex d'une spore (pore germinatif
rudimentaire).
calcicole. - S'emploie pour qualifier un champignon qui pousse préférentiellement sur les sols riches en calcaire.
calciphile. - Qui manifeste une certaine préférence pour les sols calcaires. Fétichiste du "calcif"
calyptré. - En forme de bonnet ou de capuchon; se dit
des spores dont l'exospore (paroi externe) se détache du reste de la
paroi sporique
campanulé. - En forme de cloche, comme les fleurs
bleues qui portent ce nom. ex. Panaeolus sphinctrinus ou encore des
Mycènes ou des Entolomes (du sous-genre Nolanea).
canalicule. - Petit canal situé au centre du stipe de certaines espèces.
canaliculé. - Fistuleux.
canescent. - D'aspect blanchâtre par un fin duvet, ou même par une simple pruine.
cannelé. - Se dit d'une marge de chapeau (chez les
Russules, par exemple), qui montre plus que de simples stries (dues
généralement à la transparence de la cuticule qui laisse voir les lames
en dessous, surtout quand le chapeau est hygrophane).
Dans ce cas-ci, les lames correspondent à des sillons en creux, comme
les cannelures de colonnes grecques, dont les arêtes en relief (la marge
est alors dite costulée) ont très souvent une allure tuberculeuse.
cantharelloïde. - Qui a l'aspect d'une chanterelle, en particulier lorsque l'Hyménophore est orné de plis.
capillaire. - Fin comme un cheveu.
capillitium. - (Terme utilisé chez les Myxomycota et
chez les Gasteromycetideae) hyphes stériles particulières assurant la
cohésion du sporophore ou de la gléba.
capité. - S'emploie pour définir une cellule (une cystide par exemple) qui montre à son sommet un brusque renflement arrondi.
capitulé. - Faiblement capité.
carbonicole. - Qui pousse sur les charbonnières (bois brûlé).
carmin acétique. - Solution de carmin acétique dans
l'acide acétique à 50%. v. ERB & MATHEIS (1982). Substance de
couleur rouge qui permet de mettre en évidence les granulations noires
des basides de la sous-famille des Lyophylloideae. On dépose, sur un
porte-objet en verre, un fragment de lame dans une goutte de carmin
acétique, qu'on chauffe quelques secondes (avec une allumette ou un
briquet) jusqu'à ébullition. On trempe alors dans la préparation une
pointe en fer rouillé (un vieux clou, par exemple). On pourra observer
sous le microscope ce que la littérature spécialisée appelle la
sidérophilie des basides, du mousseron, entre autres.
carminophile. - Présentant une affinité pour le carmin (colorant).
carné. - Couleur chair.
carpophore. - "Fructification" ; c'est le "champignon"
lui-même au sens où nous l'entendons communément. Terme déconseillé
désignant le sporophore des champignons charnus.
cartilagineux. - S'utilise pour qualifier le pied de
certaines Mycènes (par exemple Mycena galericulata ), qui est souvent
rigide et tenace, mais souple et élastique, constitué de fibres qui
"plient mais ne rompent point". Assez ferme et flexible, comme du
cartilage.
caryogamie. - Fusion des noyaux de signes contraires. (d'une cellule ou de plusieurs cellules).
caséeux. - Consistance rappelant le lait caillé, donc un peu crémeux et cassant.
cassant. - Fragile et cassant net
caténulé. - Du latin « catena » chaîne. Se dit des
verrues de la spore quand elles sont reliées entre elles comme les
anneaux d'une chaîne.
caulinaire. - Appartenant au stipe.
caulocutis. - Revêtement du stipe.
caulocystide. - Cystide présente sur la surface du stipe.
caverneux. - Stipe présentant de grosses lacunes irrégulières, visibles en coupe.
cédricole. - Qui pousse sur ou près des cèdres
cellule. - Unité histologique. Chez les champignons
charnus, une cellule n'est souvent que l'un des compartiments en files
constituant l'hyphe. L'une des logettes composant le plectenchyme (q.
v.), mais il y a, par contre, de nombreuses cellules différenciées en
organes unicellulaires : spores, basides, cystides, etc.
celluleux. - Formé de cellules. Mot employé
conventionnellement et arbitrairement pour désigner toute partie du
carpophore (mais surtout le revêtement piléique, le sous-hyménium,
parfois le médiostrate) formée de cellules soit isodiamétriques soit
modérément plus longues que larges. S'oppose à filamenteux (formé de
cellules étroites et longues). Or, il est bien évident qu'un revêtement
filamenteux! n'est ni plus ni moins celluleux qu'un revêtement formé de
cellules courtes (une cellule peut fort bien être allongée ou même
allongée-filiforme), mais l'usage est établi : qu'il soit consacré ! Cf.
revêtement pour discussion.
cèpe. - Terme réservé aux bolets du groupe de Boletus edulis, (souvent employé de manière abusive pour n'importe quel bolet.)
céracé. - Se dit de la chair quand elle offre la consistance assez dure de la cire et son aspect gras, lisse, mat.
cercle de fées. - = rond de sorcières.
cérebelleux. - Contourné comme une cervelle ( = cérébriforme).
cérébriforme. - En forme de cervelle. Ex. Gyromitra esculenta .
cespiteux. - Qui croît en touffes. Est donc
sensiblement synonyme de fasciculé, quoi que, pour nous, ce dernier
terme implique un nombre de sujets réunis plutôt un peu moins grand;
sans doute aussi, réunis plus longuement à partir de leur base, donc
plus étroitement pressés les uns contre les autres. Cespiteux, outre un
plus grand nombre de sujets, implique l'idée de touffe plus lâche, plus
aérée.
Des carpophores, tant fasciculés que cespiteux, sont et peuvent être
dits connés, mais on a tendance à utiliser ce dernier adjectif seulement
quand les organes groupés par leur base sont peu nombreux : 2-3...
chagriné. - Qualifie un revêtement légèrement ridé ou plissé, comme du tissu un peu froissé ou du papier légèrement chiffonné.
chair. - Tissu constituant l'ensemble des carpophores charnus, à l'exclusion des revêtements, de l'hyménophore et de l'hyménium.
charbonnière. - Endroit où l'on a brûlé du bois et où il reste du charbon de bois.
charmaie = charmille. - Formation végétale dominée par les charmes (Carpinus).
charnu. - Dont la chair est épaisse.
cheilocystide. - Organe stérile situé uniquement sur l'arête des lames ou des pores.
chênaie. - Endroit planté de chênes.
chiné. - Recouvert d'une ornementation en forme de
bracelets en dents de scie, comme un électrocardiogramme (à la loupe !).
On l'observe sur le pied de la Lépiote élevée, mais aussi sur celui de
Galerina paludosa, Polyporus ciliatus, Amanita crocea, Cortinarius
delibutus, etc.
chlamydospore. - Portion d'hyphe à paroi épaissie,
capable de traverser une mauvaise saison. Il s'agit donc d'une spore
issue d'une hyphe du mycélium et non formée au sommet d'une baside ou à
l'intérieur d'un asque (comme dans la reproduction sexuée). On parle
alors de multiplication végétative, sorte de « bouturage » – comme les
stolons des fraisiers – sans recours à des phénomènes sexuels. Toutes
les chlamydospores sont des conidies (voir à ce mot).
chorologie. - Science qui étudie la répartition des êtres vivants.
chrysocystide. - Cystide munie d'une inclusion réfringente, jaune dans l'ammoniaque et fixant le bleu de crésyl.
cilié. - Orné d'appendices qui dépassent du bord de la
marge, comme le cil par rapport à la paupière de l'œil. Voir aussi à
appendiculé. Ex. Scutellinia scutellata .
cinabre. - Couleur rouge vif, un peu orangé.
circoncise. - Volve présentant un bourrelet net, à angle droit.
cireux. - Ayant la consistance, le toucher ou l'aspect de la cire.
classe. - Rang hiérarchique dans la syématique.
classification. - Comme pour tout ce qui l'entoure,
l'homme cherche à mieux maîtriser le réel en le rangeant et en le
classant : c'est l'objet de la systématique, qui dénombre, définit et
organise en groupements hiérarchisés toutes les espèces vivantes, et
donc les champignons aussi.
Dans le règne des Fungi (champignons), on distingue les niveaux
suivants, repérables par la finale en latin. L'exercice est fait pour
Inocybe maculata :
Division : Amastigomycota
Sub-division : Basidiomycotina
Classe : Homobasidiomycetes
Sous-Classe : Agaricomycetideae
Ordre : Cortinariales
Famille : Cortinariaceae
Genre : Inocybe
espèce : maculata.
D'autres niveaux sont envisageables pour des raisons de commodité ou
d'affinement du classement (Sous-Ordre, Sous-Famille, tribu, section,
sous-section, variété, forme), mais ils ne sont pas indispensables. La
systématique n'est pas une science « exacte» : elle est en perpétuelle
évolution en fonction des progrès des connaissances. Chaque niveau
regroupe un nombre plus (embranchement) ou moins (espèce) grand
d'individus, tous différents certes, mais qui partagent un certain
nombre de caractères communs. La taxonomie est la discipline qui définit
les taxons et les caractères qui les délimitent les uns par rapport aux
autres. Ne pas confondre avec la nomenclature, dont l'objet est de
mettre une étiquette valide sur chaque espèce à l'aide d'un double nom
en latin = Genre (avec majuscule) et espèce (avec minuscule), suivi du
nom du ou des auteurs légitimes. Un code strict la régit.
clavarioïde. - En forme de clavaire. Qui ressemble à une Clavaire s. lat.
clavé. - En forme de massue, c'est-à-dire
progressivement renflé à une extrémité. S'utilise aussi bien pour
qualifier une baside ou une cystide à sommet renflé, que pour le bas
d'un pied.
claviforme. - = clavé.
clavule. - Petite massue.
clavuliforme. - En forme de clavule.
cléistothèce. - Sporophore de certains Ascomycotina (Plectomycètes et Erisyphomycetideae).
clitocyboïde. - Silhouette évoquant un Clitocybe.
clivable. - Pouvant se diviser dans le sens de
l'épaisseur (cas des lames des flammules : quand on fend en deux un
chapeau, les lames se divisent en deux demi-lames qui se retrouvent
chacune sur une moitié du chapeau.
cloison. - Paroi transversale dans les hyphes, limitant les cellules. Elles existent parfois dans les spores.
cloison secondaire. - Cloison transversale dépourvue de
boucle et qui sépare une portion cellulaire remplie de cytoplasme d'une
portion morte et vide.
cloisonné. - Se dit des hyphes pourvues de cloisons.
clypéiforme. - En forme de bouclier.
coalescent. - = qui croît avec. Des stipes coalescents
adhèrent les uns aux autres de façon anormale; plus courts, ils se
ramifient sur un pied commun auquel ils sont soudés.
cocardé. - Présentant des couleurs différentes, disposées en deux ou trois zones concentriques.
coccomyxa. - Algue verte unicellulaire, parfois associée à certains champignons.
collarié. - Présentant un collarium.
collarium. - Membrane circulaire, entourant le sommet du pied, mais écartée de celui-ci, sur laquelle s'insèrent les lames.
collective (espèce). - Taxon dans lequel on peut distinguer plusieurs espèces en faisant une analyse plus fine des caractères.
collerette (ou collier)
. - Terme ancien désignant l'anneau
collinéen. - Etage de végétation situé entre la plaine et l'étage montagnard. Limite supérieure vers 800-l000m.
collybioïde. - Qui a l'aspect d'une collybie.
columelle. - Terme utilisé chez les Myxomycota et chez
les Gasteromycetideae) structure interne au sporophore ou à la gléba,
pénétrant dans celle-ci par sa base, dans le prolongement du stipe.
Faisceau d'hyphes persistant, central, en forme de colonne, dans un
sporange.
comprimé. - Aplati. Un pied est dit comprimé quand sa
section transverse est plus ou moins elliptique et non circulaire. De
même, une spore est dite comprimée quand ses deux diamètres transverses
sont sensiblement inégaux.
concave. - Courbe, la courbure étant creusée dans
l'organe ainsi qualifié. S'emploie dans de nombreux cas. Un chapeau,
l'arête d'une lame (idem), un bord de spore (idem), etc., peuvent
mériter cette épithète. Anton. convexe q. v
conchoïde. - En forme de coquillage (de type bivalve !).
concolore. - De la même couleur. Un pied et un chapeau
peuvent être concolores (Hydnum repandum, Cantharellus cibarius, etc.) ;
on peut aussi dire que le pied d'un champignon est « concolore à » son
chapeau ou à ses lames.
concrescent. - Se dit de chapeaux qui poussent ensemble
(comme ceux de Hydnellum concrescens, qui tire son nom de cette
particularité) et se recouvrent ou se soudent partiellement l'un
l'autre.
confluent. - Elément se dirigeant vers un même point (lames, stipes, etc.).
congo ammoniacal. - Milieu (rouge) d'observation au
microscope, mettant bien en valeur les articles et leurs ornementations,
et « regonflant » légèrement le matériel sec. On parle familièrement du
« rouge congo ».
congophile. - Présentant une affinité pour la coloration du rouge congo (en microscopie).
congophobe. - Repoussant la coloration par le rouge congo (en microscopie).
conidie. - Terme collectif qui désigne une spore
asexuée (ne naissant pas sur une baside ou dans un asque) et permettant
une reproduction végétative appelée le « stade conidien ». On parle
aussi de spores « secondaires », produites à partir des basidiospores
(chez Tremella mesenterica, par exemple). Certaines conidies sont
appelées des chlamydospores.
conidiophore. - Sporophore de certains Dasteromycota donnant naissance aux conidies.
conique. - En forme de cône, la pointe dirigée en haut.
conné. - Se dit de champignons qui poussent comme
soudés ensemble, par le pied et même le chapeau, tant ils sont serrés
l'un contre l'autre (s'applique en général à des individus peu
nombreux). Quand il s'agit d'une véritable touffe de très nombreux
individus, on utilise plus volontiers le terme fasciculé (cf. les
Hypholomes, Psathyrella multipedata, etc.).
contexte. - Tissu interne de la fructification, nommé aussi trame ou chair.
continu. - Se dit du pied qui pénètre dans le chapeau sans qu'une assise de tissus différenciée provoque la séparation.
convexe. - Contraire de concave ; bombé ; pulviné.
coprophile. - Qui pousse sur les excréments.
coralloïde. - Ramifié à la manière d'un corail.
cordiforme. - En forme de cœur.
cordon mycélien. - Agglomérat d'hyphes mycéliantes visible macroscopiquement
cordonnet. - Groupement d'hyphes de mycélium organisées en pseudo-radicelle (cf. rhizoïde).
coriace. - D'une consistance semblable à celle du cuir. (Ennemi d'Horace)
corné. - Ayant la consistance, l'aspect de la corne.
cortex. - Partie externe du pied, souvent constituée
d'hyphes plus fermes qui assurent sa rigidité. Couche corticale du
chapeau ou du pied, parfois tomenteuse.
cortical. - Ayant rapport au cortex, c'est-à-dire à la zone la plus externe.
corticioïde. - En forme de croûte.
corticole. - Qui pousse sur les écorces.
cortine. - Résidus (sur le pied et parfois au bord du
chapeau) du voile filamenteux semblable à de la toile d'araignée, qui
reliait avant sa pleine ouverture le bord du chapeau au sommet du pied,
pour protéger l'hyménophore jeune (voile partiel); ou, selon certains
mycologues, qui enveloppait complètement le primordium (voile général).
Ce voile est coloré comme les spores mûres accrochées dans leur chute
(par exemple de couleur rouille pour les Cortinaires).
cortiniforme. - En forme de cortine.
cortiqué. - Muni d'un cortex.
costé. - Qui présente des côtes, c'est à dire des saillies en lignes plus marquées, moins obtuses que des rides.
costulé. - Signifie "marqué de côtes" (en relief), et
désigne l'ornementation en relief de la marge d'un chapeau sillonné
plutôt que simplement strié. Si tout le chapeau était marqué de côtes,
l'adjectif côtelé conviendrait mieux, mais c'est rarement le cas. Voir
aussi à cannelé (sillons en creux) et à tuberculeux
couleuvré. - Qui évoque les écailles d'un serpent; se
dit d'un pied dont le revêtement s'est déchiré comme, par exemple, chez
la lépiote élevée.
coumarine. - Glycoside aromatique, toxique, rappelant l'odeur d'Asperula odorata. Fut utilisé pour combattre les souris et les rats.
coumarinique. - Odeur rappelant l'odeur de la
coumarine, donc de la flouve odorante (anthoxanthum odoratum) qui est
voisine de celle du foin.
couvert. - Ecran formé par des arbres qui poussent sur une station.
cratériforme. - En forme de coupe.
crémeux. - Anneau qui a la consistance de la crème
crénelé. - (Marge, etc.) muni de créneau ou de dents peu aiguës.
crevassé. - Muni de crevasses.
crispé. - Froncé, ondulé, plissé.
cristule. - Petite crête.
cristulé. - A surface présentant des ornements en forme
de petites crêtes basses. Les spores des Lactario-russulés ont à peu
près le monopole de ce type d’ornementation.
croûte. - Terme familier désignant les Aphyllophoromycetideae à hyménophore lisse ou presque et le plus souvent résupinées.
crustacé. - En forme de croûte ou (consistance) induré.
cryptogames. - Embranchement du règne végétal chez
lequel la reproduction se fait par spores et auquel on rattachait les
champignons avant de les ériger en règne autonome.
cunéiforme. - Lame triangulaire, en forme de coin.
cupule. - En forme de petite coupe (comme beaucoup de
Discomycètes); se dit aussi de l'enveloppe de certains fruits, par
exemple des faînes et des glands.
cupuliforme. - En forme de petite coupe, de cupule.
cuticule. - Pellicule servant de revêtement au chapeau,
plus ou moins séparable comme une peau. Souvent colorée différemment du
reste du champignon, elle est un élément protecteur du sporophore, au
même titre que les voiles. Il est très important de bien l'observer,
macroscopiquement (utiliser régulièrement une loupe !) et
microscopiquement (fondamental pour une étude approfondie de certains
genres, même les Lactaires par exemple).
On distingue, pour faire court, quelques grands types de structure de cuticule :
- filamenteuse = faite d'hyphes couchées et enchevêtrées, donnant au
chapeau un aspect lisse et glabre; c'est le type de revêtement le plus
banal ;
- trichodermique = constituée d'hyphes dressées comme des poils plus ou
moins rigides, correspondant à un chapeau velouté ou écailleux ;
- hyméniforme = qui a l'aspect d'un hyménium (palissade de basides) ;
quand on observe comme des tomettes provençales (par exemple le
revêtement des Conocybes), on parle de revêtement cellulo-hyméniforme ;
- gélifiée = quand les hyphes sont enrobées dans un mucus qui
caractérise un chapeau visqueux ou glutineux (cf. le test du baiser).
Dans la littérature spécialisée, le terme épicutis désigne la couche la plus superficielle de la cuticule.
Le terme revêtement (du chapeau) est généralement utilisé dans ce disque
au lieu du terme cuticule quand il n'est pas ou peu séparable de la
chair du chapeau. Concrètement, nous n'utilisons pratiquement plus le
mot cuticule que pour les Russules. En effet, Régis COURTECUISSE
conteste son utilisation en mycologie, le réservant à d'autres sciences
naturelles (botanique et zoologie). Nous ne pouvions cependant pas faire
l'impasse sur un terme qu'on trouve pratiquement dans tous les ouvrages
qui traitent des champignons.
cutis. - Désigne le revêtement, d'un point de vue microscopique, au moins comme radical. Désigne aussi une structure particulière.
cyanhydrique. - A odeur de l'acide de même nom = odeur d'amandes amères.
cyanophile. - Se dit de cellules colorées en bleu par le Bleu coton lactique.
cyathiforme. - En forme de cyathe, de coupe profonde.
cylindriforme. - à peu près cylindrique.
cyphelloïde. - Qui a l'aspect d'une Cyphelle, c'est à dire en forme de capuchon, ou de cupule renversée.
cystide. - Etymologie : du grec "kustis" = vessie.
Cellule stérile de l'hyménium, sorte de "bourrage" entre les basides (=
cellules fertiles), présentant souvent une morphologie particulière qui
est un bon critère microscopique de détermination; on distingue : - les
cheilocystides ou "poils d'arête" : sur l'arête des lames, qui
paraissent alors givrées; - les pleurocystides : sur les faces des
lames, entre les basides; - les piléocystides : sur la cuticule (ou le
revêtement) du chapeau (on parle aussi de dermatocystides, très
intéressantes dans le cas des Russules) ; - les caulocystides : sur le
cortex ou revêtement du pied. Les paraphyses sont l'équivalent chez les
Ascomycètes.
cystide en poil. - Cystide garnie au sommet de cristaux très fins d'ortie orientés vers la base de la cystide (cf. le genre Melanoleuca).
cystide hyméniale. - Cystide située dans l'hyménium.
cystidiole. - Cellule stérile de l'hyménium, peu différenciée (certains auteurs parlent aussi de poils).
cytoplasme. - Biologie : Substance organisée
constituant la cellule vivante à l'exclusion du noyau. Il constitue le
milieu nécessaire à la croissance et à la multiplication des gènes. Le
cytoplasme est la substance du protoplasme ressemblant à de la gelée,
qui occupe l'espace situé entre la membrane plasmique et le noyau. Il
renferme l'ensemble des structures présentes à l'intérieur d'une
cellule, à l'exception du noyau. Le cytoplasme est constitué de cytosol
contenant des protéines, d'eau, de minéraux, d'organites ayant des
fonctions spécifiques et d'éléments divers (particules de matériaux,
tels que globules lipidiques et déchets, etc., stockés dans la cellule).
C'est dans le cytoplasme qu'a lieu la plus grande part des réactions
intervenant dans le métabolisme intermédiaire de la cellule : les
aliments sont transformés en produits pouvant être utilisés pour la
fabrication des composants de la cellule ; l'énergie chimique est
libérée des aliments, puis transférée dans une région où elle servira
pour les réactions chimiques. Des composés spécifiques, comme les
protéines, peuvent être utilisés dans la cellule où ils ont été
fabriqués, ou être transportés dans une autre partie de l'organisme.
cytoplasmique. - Relatif au cytoplasme
D
dartreux. - Formé de croûtes, de placards en mosaïque,
de plaques ou pellicules furfuracées comme les desquamations que
provoquent certaines dermatoses.
décolorant. - Perdant ses couleurs, généralement an vieillissant.
décortiqué. - (arbre, bois) : ayant été privé de son écorce.
décurrent. - Se dit essentiellement des lames qui
constituent l'hyménophore de très nombreux champignons à pied + chapeau,
quand elles descendent sur le pied, faiblement (comme chez les
Hygrophores blancs et les Lactaires, où elles ne sont qu'arquées), ou
très nettement (comme chez les Omphales, les Pleurotes, certains
Clitocybes,...) : cette caractéristique va régulièrement de pair avec un
creusement du chapeau en forme d'entonnoir (on le dit alors
infundibuliforme - comme celui du Clitocybe gibba ).
décurrente en filet, par la dent.
- Ils'agit d'une lame qui se raccorde au pied sur toute sa largeur,
sauf dans la partie inférieure où un mince appendice en forme de dent,
de filet, se prolonge le long du pied contre lequel il vient mourir plus
ou moins bas.
dédaloïde. - Constitué de pores allongés ou labyrinthés comme chez Daedalea (hyménophore).
déhiscence. - Mécanisme d'ouverture d'une structure quelconque, initialement close.
déliquescent. - Processus par lequel les lames de
plusieurs espèces du genre Coprin se transforment plus ou moins
rapidement en un liquide noir semblable à de l'encre, assurant par cet
écoulement la dispersion des spores mûres de même couleur.
dendrohyphide. - Voir dendrophyse
dendrophyse. - Extrémité d'hyphe ramifiée à la manière d'un arbre, au niveau de l'hyménium.
denticulé. - Présentant de petites dents.
déprimé. - Concave par un léger affaissement ou par relèvement des bords.
dermatocystide. - = piléocystide
dermatophyte. - Champignon (sans carpophore) qui parasite, par exemple, la peau humaine et donc pathogène.
descendant. - (anneau) : supère.
(lames) : équivaut à pentu ou arqué décurrent.
détersile. - (voile, flocons) : qui disparaît facilement.
détersion. - Manipulation volontaire d'un champignon
qui, par ce frottement sur une de ses parties, montre un changement de
couleur très intéressant pour l'identifier.
Exemples : les lames du Cortinaire purpurescent, le bas du pied de l'Hébélome à centre sombre ou de l'Agaric jaunissant, etc.
détriticole. - Qui pousse parmi les débris (souvent végétaux) divers.
dextrinoïde. - = Pseudo-amyloïde. Qualifie une réaction
chimique qui fait apparaître rougeâtres à brun rouge sous le microscope
des spores, des hyphes ou des cystides au contact du réactif de Melzer.
Voir aussi à amyloïde.
diaphragme. - Membrane séparant la gléba de la subgléba, en particulier dans le genre Vascellum.
dia-spores. - Unités de dissémination; spores, conidies, etc.
dicaryophase. - Phase du cycle de vie d'un être vivant dans laquelle les cellules referment 2 x n chromosomes.
dichohyphide. - Hyphe squelettique ramifiée dichotomiquement.
dichotomique. - Ramifié, fourchu successivement en deux branches.
diffluent. - Déliquescent. Qui s'altère et s'écoule de tous côtés.
diffracté. - Divisé, excorié.
dimidié. - Ce type de chapeau, fréquent chez les
Polypores, n'est développé qu'à demi (cf. l'étymologie) en raison de la
manière dont le champignon est attaché à son support. Au moment de la
"fructification" du mycélium, une première couche de pores se développe
de façon résupinée sur le substrat, puis le champignon développe plus ou
moins perpendiculairement son chapeau proprement dit, qui présente
alors toujours sa surface externe vers le haut et son hyménophore vers
le bas.
Voir aussi, à ce sujet, le phénomène du géotropisme.
dimitique (structure-). - Constituée d'hyphes squelettiques et d'hyphes génératrices.
diploïde. - Qui a 2n chromosomes.
discoïde. - En forme de disque.
discolore. - Qui présente deux couleurs par exemple, le
chapeau de Russula Turci a souvent le pourtour rouge et le disque
noirâtre ; il est alors discolore.
discomycètes. - Classe des Ascomycètes comprenant des fructifications. discoïdes ou pulvinées.
disque. - Centre du chapeau; souvent avec une
particularité par rapport au reste du chapeau : mamelon, coloration
différente, ombilic, ornementation particulière.
disque basal. - Petit disque à la base du pied.
dissépiment. - Désigne la paroi séparant les tubes (hyménophore des polypores par exemple).
distal. - Relatif à la partie la plus éloignée (du point d'attache par exemple).
divariqué. - Du latin varicare = écarter les jambes. Formé de ramifications qui s'écartent largement. Exemple :
Marasmius torquescens
présente des poils à divisions terminales souvent divariquées.
diverticule. - Appendice ou excroissance.
diverticulé. - Orné d'appendices ou d'excroissances.
dolipore. - Pore central d'une cloison transversale d'hyphe (Basidiomycètes).
dressé. - Se dit d'un article émergent, érigé (en
général un article terminal) ; se dit aussi, par exemple, de mèches
(s'oppose, dans ce cas, à « apprimé »).
droit (arête). - Non courbé. Emplois nombreux. On dit,
par exemple, que la marge du chapeau est droite quand elle n'est ni
incurvée ni récurvée.
duplex (structure-). - Trame constituée de 2 couches distinctes.
E
écaille. - Ornementation du revêtement d'un chapeau,
qui s'excorie en petites lanières plus ou moins apprimées ou hirsutes,
mais qui restent inhérentes à ce revêtement, et ne sont donc ni labiles
(caduques), ni détersiles (par la pluie, le doigt, etc.). Concrètement,
pour enlever ces écailles, il faut "arracher" le revêtement du chapeau.
Dans le cas de la Pholiote écailleuse, les écailles sont hirsutes,
tandis qu'elles sont apprimées chez l'Agaric auguste.
écailleux. - Orné d'écailles. S'utilise à propos des revêtements (du chapeau et/ou du pied).
écarté. - éloigné. Ce mot est ambigu, du moins dans le
langage mycologique. On l'emploie pour les lames dont l'extrémité
n'atteint pas tout à fait le pied; mais quelques auteurs l'ont utilisé
pour signifier que les lames sont écartées les unes des autres, donc
espacées. Aussi, mieux vaut préciser et dire, plus longuement mais plus
clairement : lames écartées du pied ou n'atteignant pas le pied. Ceci
dans le premier sens, qui est d'ailleurs le plus fréquent. Et dans le
second sens : lames espacées. Cf. insertion pour commentaire général.
échancré. - S'utilise à propos d'une lame d'Agaricale,
quand elle forme une sorte d'encoche ou de sillon avant de venir
s'insérer sur le pied. Typique chez les Tricholomatacées. Pratiquement
synonyme de émarginé.
On trouve aussi, dans la littérature, les qualificatifs :
- écarté du pied, c'est-à-dire nettement libre (L);
- sublibre, attenant, adnexé, arrondi au pied = presque libre (L/A);
- unciné = échancré ou émarginé + décurrent par la dent (par ex. les Tubaria) (A/D),
Voir aussi à libre, adné et décurrent.
échinulé. - S'utilise en microscopie, pour désigner l'ornementation, en forme d'épines, d'une spore.
Par exemple, chez les Laccaria, les Russules, Peziza echinospora, etc.
écologie. - ( du grec "eco" = maison, habitat).
L'écologie étudie les conditions physiques, chimiques, géologiques,
climatiques, biocéniques etc... qui favorisent ou ralentissent le
développement des plantes associées dans le milieu où elles vivent. Elle
comprend les notions modernes d'environnement naturel, d'écosystème,
d'organismes autotrophes ou hétérotrophes, de biomasse, de niche
écologique, d'unité évolutive et de climax. Par convention, nous y
joignons la répartition géographique de l'espèce.
ectomycorhizique. - Présentant des ectomycorhizes,
c'est-à-dire des mycorhizes dans lesquelles les hyphes fongiques ne
pénètrent pas dans les cellules de l'hôte chlorophyllien.
ectotrophes. - Les mycorrhizes ectotrophes ne forment
qu'une gaine périphérique appelée "manchon ", ou "manteau.", qui
enveloppe les racines de l'hôte.
efflorescent. - Revêtement très facilement labile (au moindre souffle).
égal. - Se dit du pied en forme de cylindre parfait, ou des lames toutes de même longueur, donc sans lamelles ni lamellules.
ellipsoïdal. - Qui a la forme d'un ellipsoïde de
révolution ; les coupes transversales sont des cercles, les coupes
perpendiculaires aux transversales sont des ellipses.
elliptique. - En forme d'ellipse (courbe dans le plan).
émarginé. - Concerne le mode d'attache des lames par rapport au pied, quand elles forment un petit sillon avant de s'insérer dessus.
Pratiquement synonyme de échancré.
émergé, émergent. - Se dit d'une cystide quand elle fait saillie au-dessus de l'hyménium.
émétique. - Qui provoque des vomissements.
endémique. - Se dit d'un taxon qui n'existe que dans un secteur géographique donné.
endogé. - Vivant (ou «fructifiant») à l'intérieur du sol (sous la surface).
endomycorhizique. - Présentant des endomycorhizes,
c'est-à-dire des mycorhizes dans lesquelles les hyphes fongiques
pénètrent dans les cellules de l'hôte chlorophyllien.
endopéridie ou endopéridium. - Couche interne du péridium des Gastéromycètes.
endospore. - Couche interne de la paroi sporique.
engaînant. - Qui enveloppe comme le ferait une gaîne.
On dit d'une volve qu'elle est engaînante quand elle accompagne
longuement le pied en l'entourant comme un étui.
entière. - Se dit de la marge du chapeau ou de l'arête rectiligne d'une lame sans denticulations.
entre-noeud. - Chez les clavaires, distance entre 2 aisselles consécutives.
enucleable. - Extirpable. Se dit du pied quand il se
déboîte du chapeau. Est synonyme de séparable (q. v.), mais seulement
quand ce dernier mot est appliqué au pied pour indiquer qu’on peut
facilement le détacher du chapeau. (On dit : cuticule séparable ; on ne
saurait dire : cuticule énucléable).
epais. - S’emploie à propos de l’une des deux petites
dimensions d’un objet tridimensionnel (cf. discussion à largeur) : lames
épaisses de 1 mm ; mais, pris absolument, signifie : doté d’une
épaisseur au-dessus de la moyenne. Se dit du pied, des lames (quand
leurs deux faces sont séparées par une forte couche de trame). des
parois cellulaires, etc.
S’emploie aussi parfois dans une tout autre acception et comme antonyme de fluide : un lait épais.
épaisseur. - On nomme
épaisseur
soit la plus petite dimension d'un objet tridimensionnel, soit celle des
deux petites dimensions qui est dirigée suivant le plan de symétrie.
Cf. largeur
pour discussion sur ces deux emplois du mot et spore
pour le cas particulier de cet élément.
éperon. - Appendice étroit et atténué. Pourrait
s'appliquer à toute sorte d'organes, mais, en pratique, est à peu près
restreint aux spores de certains
lepiota
qui, à leur base et du côté externe, donc à l'opposé de l'apicule,
présentent un diverticule qu'un peu abusivement peut-être on a nommé éperon. L'éperon des spores de Lépiotes, souvent très accusé, est parfois à peine indiqué.
éperonné. - Muni d'un éperon
q. v.
éphémère. - Qui vit peu de temps. Se dit des espèces
aussitôt flétries ou détruites que développées (beaucoup de Coprins,
quelques Mycena, Omphalia...). Peut se dire aussi de certains organes :
cortine
éphémère, etc.
epibaside. - Portion fusiforme ou vermiforme située entre l'hypobaside et les spores, souvent sans stérigmates bien formés.
épicutis. - Zone la plus externe du revêtement (terme correct : suprapellis).
épiderme. - Couche superficielle, le plus souvent
unicellulaire; chez les champignons, il s'agit de la couche externe du
chapeau (terme peu usité).
épigé. - Poussant («fructifiant») au dessus de la surface du sol.
épimembranaire. - Situé à la surface de la paroi d'une
hyphe (p. ex. : pigment épimembranaire) ; il vaudrait mieux écrire
«epipariétal», car une paroi cellulaire n'est pas à confondre avec une
membrane.
épipariétale. - Paroi cellulaire avec incrustations granuleuses ou couvert de mottes.
épiphragme. - Chez les Nidulariales, membrane fermant le basidiome dans la jeunesse et protégeant les péridioles.
épiphylle. - Poussant sur une feuille.
epiphyte. - Poussant sur une plante.
épithélial. - Voile formé de cellules rondes, facilement labiles.
épithélium. - Tissu piléique de surface, constitué de cellules ± sphériques ou ellipsoïdales.
épithète. - Adjectif constituant le second élément d'un binôme; il caractérise l'espèce au sein d'un genre.
épixyle. - = lignicole.
érodé. - S'utilise pour qualifier l'arête d'une lame
quand elle se montre fort irrégulière, comme un bord de table qui aurait
reçu des coups.
érumpent. - Poussant sous l'écorce et rompant celle-ci
lors de la « fructification» ou à maturité. (Certains auteurs ont écrit :
“érompant”)
espacé. - Habituellement utilisé à propos des lames quand elles ne sont pas serrées l'une contre l'autre, ou très peu.
Exemples : le Lactaire velouté, la Russule noircissante, etc.
espèce. - Rang hiérarchique de base dans la systématique.
estival. - «fructifiant» à l'été.
étage de végétation. - Terme de biogéographie désignant chacun des territoires altitudinaux à végétation déterminée.
étalé. Déployé, largement étendu. Se dit 1° du chapeau lorsqu'il est à peu près plat, sans convexité ni concavité (fin bord exclu).
2° également du bord du chapeau quand il s'horizontalise.
3° aussi des espèces sans pied ni chapeau libre, entièrement appliquées
contre le support, mais dans ce cas, on dit encore et mieux: résupiné q.
v.
étalé-réfléchi. - Se dit d'une fructification résupinée dont les bords sont redressés.
étranglé. - Se dit d'articles étrécis aux cloisons.
étroit. - S'utilise habituellement pour qualifier les
lames, quand une coupe transversale du chapeau les montre beaucoup moins
larges que la chair au-dessus. Exemple : le mousseron "vrai", Calocybe
gambosa.
eutrophe. - Se dit d'un milieu riche et éléments nutritifs.
évanescent. - Fugace
exannulé. - Privé (accidentellement ou par vieillissement) d'anneau.
excédant. - S'utilise pour qualifier une marge de chapeau débordante. Pratiquement synonyme de appendiculé.
excédent. - Qui dépasse ; se dit surtout d'une cuticule qui dépasse les lames à la marge d'un chapeau.
excentré. - Fixé latéralement, non au centre.
excipulum. - Couche externe de l'apothécie des Pezizomycetideae.
excorié. - Se dit d'un chapeau dont la surface se déchire en forme d'écailles plus ou moins retroussées.
Exemples : Macrolepiota excoriata, Inocybe lacera, etc.
excrétion. - Elimination de produits du métabolisme.
exopéridie ou exopéridium. - Couche externe du péridium des Gastéromycètes.
exsiccatum. - Au pluriel : exsiccata.
Sporophore mis à sécher pour être gardé en herbier en vue d'une étude (microscopique) postérieure.
exsudant. - Produisant des gouttelettes liquides.
exsudat. - Excrétion liquide.
exsuder. - Emettre des gouttelettes.
extensive (prairie). - Pâturage non spécialement engraissé ni fortement exploité (p. ex. : en général les alpages).
F
f. (abr.). - Abréviation du latin "forma" = forme.
Echelon le plus bas dans la taxonomie.
Quand une espèce présente des variations de taille, couleur, etc. qui
méritent d'être signalées, mais ne justifient pas le rang de variété (=
var.).
Exemple : Boletinus cavipes (Klotzsch ex Fr.) Kalchbrenner (à chapeau
brun roux) et la f. aureus (Roll.) Singer (à chapeau jaune).
facies. - Aspect général, apparence extérieure.
fagicole. - Qui pousse sur ou avec les hêtres (Fagus).
faîne. - Fruit du hêtre.
falciforme. - Lame arquée. En forme de faux.
famille. - Rang hiérarchique dans la systématique .
fangeux. - Très boueux.
farci. - Stipe dont la partie centrale est constituée d'une moelle de structure plus aérifère ou plus molle que le cortex.
farineux. - Revêtement comme saupoudré de farine, donc finement pulvérulent
farinolent. - A odeur de farine.
fascicule. - Petit faisceau.
fasciculé. - Se dit de champignons qui poussent en
touffes souvent denses, comme certains Hypholomes, Pholiotes,
Psathyrelles ou Coprins, soudés par le pied, au moins à la base : ils ne
sont donc qu'improprement réunis en faisceau (selon l'étymologie).
Plus ou moins synonyme de cespiteux (touffe plus lâche, plus "aérée").
fastigié. - Revêtement dissocié radialement.
fertile. - Qui produit des spores ; contraire de «stérile».
festonné. - S'utilise pour qualifier la marge d'un chapeau quand elle est ondulée ou crénelée de façon arrondie.
feuillet. - Autre nom pour désigner une lame ou lamelle
d'une Agaricale (cf. Megacollybia platyphylla appelée souvent dans les
livres la Collybie à larges feuillets).
feutrage mycélien. - Enchevêtrement d' hyphes – souvent à la base du pied – dont l'aspect est ouaté ou feutré.
feutré. - Utilisé pour qualifier un revêtement qui a l'aspect du feutre, à poils courts enchevêtrés, doux au toucher.
fibre mycélienne. - Groupe d'hyphes accolées et «parallèles» dans un enchevêtrement d'hyphes.
fibreux. - Définit surtout un pied fait de fibres
longitudinales (comme les "fils" des haricots), souvent visibles à
l'oeil nu, et qui le rendent fort résistant, voire coriace (ex.
Megacollybia platyphylla ). S'applique aussi à la chair de beaucoup
d'espèces.
A distinguer de fibrilleux, qui désigne un type de revêtement externe.
fibrille. - Fin filament qui orne la surface du chapeau (voir à radial) ou du pied.
fibrilleux. - Se dit du revêtement du chapeau ou du
pied de certains champignons, dont la surface est ornée de fibrilles,
c'est-à-dire de très fins filaments. Il faut souvent utiliser une loupe
pour bien s'en rendre compte.
Ces fibrilles couvrent la surface externe (du pied du Plutée couleur de
cerf, du revêtement de plusieurs Psathyrelles, etc.) ou sont dites
innées, internes au revêtement, comme dans celui de nombreuses espèces
(dont l'Amanite phalloïde, la Collybie à larges feuillets, etc.).
A distinguer de fibreux, qui qualifie une structure interne, par exemple le cortex du pied.
filiforme. - En forme de fil, donc très fin (moins de 5mm).
S'utilise pour qualifier le pied de nombreuses espèces de Mycènes, Marasmes, Entolomes, Conocybes, Panéoles, etc.
fimbrié. - S'utilise pour qualifier une marge finement
mais irrégulièrement découpée (comme les franges effilochées d'un jean
qui frotte le sol).
Voir Steccherinum fimbriatum.
fimicole. - Qui pousse sur le fumier ou les endroits fumés.
fissile. - Qui a tendance à se fendiller. S'utilise
essentiellement pour qualifier la marge du chapeau (qui se fendille
radialement comme chez les Inocybes, par exemple) ou des lames qui se
fendent en deux feuillets dans le sens de la longueur.
fistuleux. - Se dit d'un pied troué d'un petit canal central.
flabelliforme. - En forme de languette, un peu spatulé. (Le sens strict serait : en forme d'éventail).
flagelle. - Appendice en forme de fouet.
flexueux. - (marge, stipe) : sinueux.
flocculeux. - Diminutif de "floconneux".
flocon. - Qui a l'apparence du coton ou de l'ouate dont
on garnit parfois les sapins de Noël pour évoquer la neige. Surtout
utilisé pour décrire les traces de voile (général ou partiel) qui ornent
le chapeau et/ou le pied de nombreuses espèces : le chapeau de
l'Amanite tue-mouches, la marge du Strophaire vert-de-gris, le pied de
Lepiota clypeolaria, etc.
A différencier des squames, qui n'ont pas la même origine.
Nous n'utiliserons pas le terme "verrues", comme cela se fait assez
souvent, pour désigner les flocons de consistance plus ferme sur le
chapeau de certaines Amanites (tue-mouches, les blanches de la section
Lepidella : Amanita echinocephala par exemple), le réservant au
revêtement indissociable, en relief et rapeux, des Truffes et des spores
dites verruqueuses (chez les Cortinaires, par ex.).
floconneux. - 1) semé de flocons, de granules aérés comme une petite touffe de laine.
2) offrant l'aspect aranéeux et feutré d'un flocon.
foin. - Nom parfois usité pour désigner l'hyménophore tubulé des bolets.
foliacé. - Aplani en forme de feuille.
foliicole. - Qui pousse sur les feuilles.
fongicole. - Qui pousse sur les champignons.
fongique. - Qui a trait aux champignons.
Surtout utilisé dans certaines expressions telles "poussée fongique"
(apparition de nombreux sporophores), "odeur fongique" (odeur des
Agarics champêtres et du Champignon de Paris), etc.
On trouve la même racine dans le mot fongicide (produit destiné à tuer les champignons).
forêt. - Formation végétale dominée par des arbres.
forma (fo.)
- Rang taxonomique inférieur à la variété. Terme utilisé lors de
variations d'une espèce liées à l'environnement plutôt qu'à des
variations de type génétique.
formaline. - Solution aqueuse à 40%, utilisée pour des tests macrochimiques pour la détermination de champignons.
fourchu. - Divisé à son extrémité en forme de fourche à deux dents.
Qualifie essentiellement les lames (cf. Russula vesca ), mais aussi, en microscopie, des hyphes, des cystides, etc.
fourré. - Formation végétale dominée par des arbustes.
frênaie. - Lieu planté de frênes (Fraxinus).
friable. - Se cassant et s'effritant facilement.
frisée. - Marge fortement et densément crispée
fructification. - Terme impropre désignant le sporophore des champignons.
fugace. - Non persistant, tôt disparu. Peut se dire de
la cortine, de l'anneau, de certaines teintes présentes sur le jeune et
évanouies sur l'adulte, de la pruine et même de caractères non figurés,
tels que l'odeur, la saveur. Voir discussion à
caduc. Synonyme :
évanescent. Antonyme :
persistant.
fuligineux. - Couleur de suie, mais en mycologie d'un gris sombre, gris bistré.
funaria (stade). - Place à feu envahie par Funaria hygrometrica
fungarium. - Herbier de champignons.
funicule. - Sens 1 : Pédicelle reliant les péridioles à l'intérieur du péridium chez les Nidulariales.
Sens 2 : Faisceau filamenteux d'hyphes fixant les péridioles à la couche interne de la fructification.
furfuracé. - Sens 1 : Comme orné de grains de son, pelliculeux, papillé, sablé, grenu, chagriné, ratiné. Farineux comme une dartre.
Sens 2 : Se dit d'un revêtement grossièrement poudré, rappelant des pellicules de son (cf. l'étymologie).
fusiforme. - Allongé et atténué en pointe aux deux extrémités.
Ce sens rigoureux, rappelé par M. JOSSERAND, "La description des
champignons supérieurs", pp. 257-258), est utilisé pour désigner la
forme de certaines spores ou cystides (Bolets, Lépiotes,...).
Par commodité, nous l'utilisons aussi, comme de nombreux mycologues,
pour désigner un pied atténué en pointe à la base seulement.
G
gaïac. - Abrégé de "teinture de résine de gaïac", un
réactif très fréquemment utilisé en mycologie, surtout pour la
détermination des Russules. Appliquée sur le haut du pied, la teinture,
brune au départ, donne une coloration bleu vert dont la rapidité et
l'intensité sont significatives.
Préparation : 1 g de résine de gaïac dans 6 - 10 ml d'alcool à 70 %.
galbé. - S'applique à une lame dont l'arête dessine une
courbe concave en avant, puis une contre courbe en arrière et
s'arrondit au pied.
garrigue. - Formation végétale méditerranéenne dominée par des arbustes, sur sol calcaire.
gastéroïde. - Evoquant la forme d'un Gasteromycetideae,
donc à sporophore souvent plus ou moins globuleux et à partie fertile
interne, au moins dans la jeunesse.
Gastéromycètes. - Du grec "gastèr" = ventre.
Champignons souvent en forme de boule (Lycoperdon, Bovista, Phallus,...)
parce que contenant leurs organes reproducteurs dans une gléba à
l'intérieur (cf. l'étymologie) d'une enveloppe (appelée péridium) qui
laisse s'échapper les spores à maturité.
gélatineux. - Mou comme de la gélatine.
gélifié. - Se dit de la paroi cellulaire d'une hyphe,
entourée d'une masse «gélatineuse». Macroscopiquement, une cuticule est
gélifiée lorsqu'elle est élastique. On trouve aussi le terme
«gélatinisé».
gélin. - Couche mucilagineuse évoquant la gélose.
géniculé. - Se dit d'un organe plusieurs fois recourbé, comme l'articulation d'un genou.
genouillé. - Courbé, mais avec un angle assez net.
géotrope. - Dirigé vers (positif) ou loin de (négatif) la terre.
géotropisme. - Un Polypore a toujours tendance à
orienter son hyménophore vers le sol ; c'est pourquoi, si l'arbre sur
lequel il se développe en parasite ou saprotrophe vient à tomber (suite à
une tempête par exemple), il va poursuivre sa croissance par un chapeau
surnuméraire naissant sur le côté du précédent et orientant à nouveau
ses pores vers le sol.
Ce phénomène se remarque aussi chez les autres champignons, aussi bien à
lames qu'à tubes : le pied se courbe pour restaurer la verticalité
nécessaire à une bonne expulsion (*) des spores. On peut observer cela
pour des champignons poussant sur une pente forte ou un talus, mais même
dans un panier (une touffe de Mycènes par exemple, dont les chapeaux se
sont "redressés" et qui ont pu alors déposer leur sporée blanche).
(*) voir aussi à ballistospore.
gibbeux. - Bossu (chapeau) ou couvert de bosses (spores).
givré. - Définit l'arête d'une lame quand elle est
garnie de (cheilo) cystides, cellules stériles plus ou moins
transparentes qui lui font un liseré blanchâtre déjà visible à l'œil nu.
Ce qui est surtout frappant chez les espèces à lames sombres.
ex. Stropharia aeruginosa .
A contrario, on parle d'arête entière (fertile) quand celle-ci est concolore aux lames, comme chez l'Agaric champêtre.
On utilise aussi cet adjectif pour qualifier le revêtement de certains
Clitocybes (groupe de Clitocybe dealbata ) qui fait penser à la couche
supérieure de sucre des gâteaux de pâtisserie de type millefeuille.
glabre. - Dépourvu de toute pilosité, aussi courte soit-elle.
glanduleux. - Muni de glandes, c'est à dire pour
certains Suillus, de buissons de cystides au sein desquels se forme un
exsudat qui perle sur le pied ou à l'orifice des pores.
glaucescent. - Sujet à devenir glauque, d'un vert tirant sur le bleu.
glauque. - D'un vert bleuâtre ou seulement lavé de cette teinte.
gléba. - Partie fertile à l'intérieur des
Gastéromycètes, entourée par l'endopéridium (ou endopéridie). Cette
masse plus ou moins globuleuse contient les basides qui fabriquent les
spores. Elle devient généralement déliquescente ou pulvérulente à
maturité.
glébuleux. - (de glèbe = motte de terre) se dit de verrues ou d'incrustations groupées et évoquant de petites mottes.
gléocystide. - Cystide à contenu particulier, S + si elle réagit avec la sulfo-vanilline, S - s'il n'y a aucune réaction.
gléoplère. - Se dit d'une hyphe conductrice qui renferme des gouttes huileuses dans son plasma.
glutineux. - Plus que visqueux : on qualifie ainsi un
chapeau couvert d'une pellicule gluante (qui évoque la morve du nez) si
épaisse qu'elle accompagne le doigt quand on le soulève après l'avoir
posé sur le revêtement du chapeau ou du pied.
gneiss. - Roche granitique, métamorphique, structurée en couches, comme des ardoises.
godronné. - Dont les bords présentent des espèces de festons séparés par des sinuosités profondes
gracile. - Elancé, fluet.
graminicole. - Qui pousse parmi les herbes, les graminées.
granulations sidérophiles. - Eléments du protoplasme
qui fixent le fer ; réaction microchimique des basides qui, après
traitement au carmin acétique et en présence d'une solution de fer,
montrent des granulations internes pourpre foncé.
granuleux. - Revêtement présentant un aspect grenu, comme s'il était couvert de poussières grossières.
grégaire. - Poussant un groupes.
grenu. - Revêtement granuleux ; chair se cassant net, comme un bâton de craie.
grumeleux. - Comme couvert de grumeaux.
guttation. - Sécrétion guttulée liquide apparaissant
sur les basidiomes, surtout pendant la période de croissance, lors de
forte humidité.
guttulé. - Une spore guttulée contient une ou plusieurs
inclusions huileuses en forme de petites gouttes. Un chapeau, un pied
guttulés sont marqués de petites taches rondes.
H
habitus. - Aspect général, macroscopique, d'un champignon.
hallucinogène. - Qui provoque des hallucinations ; les substances psychotropes entraînent une altération des perceptions sensorielles.
halocystide. - Cystide ornée d'une guttule apicale.
halophile. - Qui aime les endroits salés.
haploïde. - Présentant un stock n de chromosomes.
haut-marais ou marais bombé. - Marais dont la partie centrale est surélevée par rapport au bord.
héliophile. - Qui pousse dans les endroits ensoleillés (contr. : sciaphile).
hémicirculaire. - En demi-cercle.
hémolyse. - Passage de l'hémoglobine à l'extérieur des globules rouges.
herbier. - Collection de plantes ou de champignons séchés ; un herbier de champignons se nomme aussi un «fungarium».
hérissé. - A poils dressés.
hétérobaside. - = phragmobaside.
hétérodiamétrique. - Se dit d'un élément dont la longueur est supérieure à la largeur, par exemple pour des spores allongées.
hétérogène. - Antonyme de homogène ; qui est constitué d'éléments différents.
hétérosporie. - Se caractérise par des variations importantes de dimensions et de profil dans les spores d'un spécimen.
hétérotrophe. - Par rapport à un élément dépendant de
matières organiques ou complexes préformées et incapable de se contenter
de cet élément à l'état minéral, d'un point de vue nutritionnel.
hêtraie. - Lieu planté de hêtres (Fagus).
hexagonal. - à six sommets, par exemple certaines spores en vue frontale (cf. Psilocybe coprophlla,)
hilaire (plage). - Région située au-dessus de l'apicule chez certaines spores et présentant une dépression ou limitant une zone lisse
hiné (pied). - Se dit de zonations horizontales et
irrégulières du pied chez des Agaricales ; les structures superficielles
se déchirent irrégulièrement lors de la croissance.
hirsute. - Présentant des poils souvent raides et désordonnés.
hispide. - Hirsute avec des poils plus raides.
hivernal. - Qui «fructifie» durant l'hiver.
holobaside. - Baside unicellulaire, non cloisonnée, typique des Holo- ou Homobasidiomycètes.
holotype. - Matériel séché et annoté qui a servi à la description originale d'une espèce.
homobaside. - = holobaside.
homogène. - Dont tous les composants sont de même nature.
hoyer. - Milieu de conservation de préparations microscopiques aqueuses.
humicole. - Qui pousse sur l'humus des forêts ou sur les débris végétaux bien décomposés.
humus. - Couche supérieure du sol, où se mélangent la
"terre" (décomposition de la roche sous-jacente) et les matières
organiques (décomposition des végétaux, des animaux et de leurs
excréments).
hyalin. - Presque transparent, comme du verre. Sans
couleur, par exemple chez les spores. La prudence est toutefois
conseillée lors d'observations microscopiques en ce qui concerne les
couleurs jaune-vert en raison d'effets optiques.
hydnoïde. - Se dit d'un hyménophore orné de dents ± longues, coniques.
hygrophane. - Se dit d'un champignon dont le chapeau
change de couleur en fonction de l'humidité ambiante. De translucide (on
voit souvent les lames par transparence) et plus sombre à l'état imbu,
il s'opacifie en pâlissant quand il se déshydrate. Quand ce processus
est à mi-parcours, le champignon apparaît bicolore, la zone plus foncée
(vers la marge) contrastant avec la zone déshydratée (au disque) plus
pâle mais opaque. (Le chapeau peut reprendre ses couleurs initiales par
réhydratation mais pas toujours).
La Pholiote changeante, la Collybie butyracée et de nombreuses Psathyrelles sont des exemples très frappants de ce phénomène.
hygrophanéité. - Propriété qui consiste à changer de couleur un fonction de l'état d'imbuité.
hygrophile. - Du grec = qui aime l'eau et les endroits humides (ornières boueuses, talus avec suintements, etc.).
hygroscopique. - Qui change de forme un fonction du degré hygrométrique de l'air.
hyménial. - = hyménien. Ayant rapport à l'hyménium.
hyméniderme. - Cuticule qui présente une structure d'hyménium, c'est à dire formée de cellules dressées, piriformes clavées ou arrondies.
hyméniforme. - Se dit d'un revêtement (du chapeau ou du
pied) dont les cellules un peu en massues sont disposées côte à côte,
perpendiculairement à la surface, évoquant une palissade de basides.
hyménium. - Couche de cellules fertiles, basides ou
asques, juxtaposées les unes à côté des autres pour former une sorte de
palissade qui tapisse l'hyménophore. On peut y observer aussi parfois
des cellules stériles, appelées cystides (chez les Basidiomycètes), et
paraphyses (chez les Ascomycètes).
hyménodermique. - Revêtement ayant l'aspect
(microscopique) d'un hyménium, c'est-à-dire composé de cellules (souvent
clavées) juxtaposées les unes aux autres.
hyménophore. - Partie du sporophore qui porte l'hyménium : il peut être plissé, lamellé, lisse, garni de tubes, etc.
Concrètement, il s'agit des lames chez les Agaricales, des tubes chez
les Boletales, des aiguillons chez les Hydnes, de l'apothécie chez les
Ascomycètes, etc.
Si l'évolution des êtres vivants va dans le sens d'une complexification
croissante, on peut penser qu'un hyménophore lisse est plus "primitif"
qu'un qui est plissé (Chanterelles), lobé (Trémelle mésentérique,
Gyromitre, Morille), et surtout qu'un qui est constitué de tubes,
d'aiguillons et de lames : ceux-ci augmentent terriblement, sur une
surface pourtant réduite et pour un volume identique, la quantité de
spores produites.
De fait, la phylogénie des espèces donne des réponses qui rejoignent les
théories les plus modernes (cf. Reeves, De Rosnay, Coppens, Simonnet :
"La plus belle histoire du monde", p. 97 par ex.) : la vie évolue dans
le sens d'une perpétuelle complexification. De même qu'il y a des
espèces "cul-de-sac", vouées à la disparition (les dinosaures en
étaient!), l'observation de l'hyménium des Basidiomycètes permet
d'entériner les hypothèses de Georges BECKER dès 1975 (*) : de la
Clavaire en pilon à l'Amanite tue-mouches, les espèces montrent leur
"intention" de protéger et de complexifier leurs organes reproducteurs,
au départ exposés tout nus sur une surface lisse et donc limitée ;
ensuite plissés (donc de surface augmentée) et protégés par un chapeau
(chanterelles) ; enfin de surface proportionnellement énorme par rapport
au diamètre du chapeau (**) qui se couvre d'une cuticule protectrice
contre les éléments qui accélèreraient le pourrissement du sporophore
(Bolétales, Agaricales).
* "La vie privée des champignons", pp.17 sq.
hypertrophié. - A croissance excessive, envahissante.
hyphal pegs. - (angl.) Fascicule d'hyphes émergeant de l'hyménium.
hyphe. - Filament cloisonné (chez les champignons
supérieurs) comme une chaîne d'articles qui constituent l'élément de
base du mycélium et du sporophore. La largeur observée au microscope va
de 2 à 30-40 µm environ. On en distingue plusieurs catégories, en
fonction de leur nature et du rôle qu'elles jouent dans la structuration
du champignon (ex. les laticifères des Lactaires). On peut souvent
observer des boucles (dites "d'anastomose"), au niveau des cloisons (on
dit des hyphes qu'elles sont septées), surtout au pied des basides qui
sont l'aboutissement des hyphes essentielles dans le processus de la
reproduction sexuée (voir aussi Généralités : la reproduction des
champignons).
Le système hyphal des Polypores est fort complexe et mérite un développement à part (voir à Groupe d'appartenance).
hyphe conductrice
Hyphe issue de la trame et "laticifère" des Stereum.
hyphe gléoplère
Hyphe renfermant des gouttelettes huileuses.
hyphe skeletoligative
Hyphe squelettique ramifiée.
hyphe squelettique
Hyphe à paroi épaisse, peu ramifiée et dépourvue de cloisons.
hyphide. - Hyphe terminale de l'hyménium, grêle et ressemblant à une paraphyse.
hypobaside. - Portion basale, globuleuse ou piriforme de la baside, de laquelle naît l'épibaside (chez les tremellaceae).
hypoderme. - Partie profonde du revêtement (terme correct : subpellis).
hypogé. - Qui se trouve dans le sol et est donc normalement invisible, comme les Truffes et les sclérotes.
hypophylle. - Assise différenciée de la chair du chapeau sous-jacente aux lames.
I
imbriqué. - Qualifie des éléments qui se recouvrent
partiellement, comme les tuiles d'un toit (les chapeaux de certains
Polypores, par exemple.)
imbu. - Gorgé d'eau.
immarginé. - Bulbe dépourvu de limite nette.
immerse. - Se dit d'une cystide incluse dans l'hyménium au-dessus duquel elle ne fait pas saillie.
immersion. - Huile à immersion qui est déposée entre la
lamelle et l'objectif du microscope photonique (huile spéciale dont le
coefficient de l'indice de réfraction est : nd = 1,515).
immuable. - Qui ne change pas (généralement de couleur).
in situ. - En place, sur la station.
incarnat. - De couleur chair.
incisé. - Marge ou arête présentant des incisions, des coupures étroites.
incompatibilité. - Impossibilité génétique de conjugaison (de deux mycéliums, par exemple).
incompatibles. - Se dit de mycéliums qui ne se conjuguent pas lors de confrontation en culture.
incrustant. - Port étroitement appliqué sur le substrat et épousant ses variations de relief.
incrustations. - Formations cristallines sur les parois des hyphes. On parle d'hyphes «incrustées».
incrusté. - Orné d'incrustations.
incurvé. - I° Courbé. 2° Plus restrictivement courbé en
dedans. La marge piléique, par exemple, est dite incurvée quand elle
est nettement arrondie en direction du bas, quand sa courbure tend à
refermer le bord du chapeau. Lorsque l'incurvation est très prononcée,
la marge est alors dite enroulée ou involutée q. v. Anton. récurvé.
indéterminé. - Péristome non limité par un cercle net, mais souvent fimbrié.
inégales. - Se dit des lames quand des lamelles et des lamellules s'intercalent entre elles.
inféodé. - Lié.
infère. - Dirigé vers le bas (s'il s'agit d'un hyménium
par exemple) ; s'il s'agit d'un anneau dont l'origine est basale on
préfère utiliser le mot "ascendant".
infléchi. - Courbé et, plus spécialement, courbé vers
l'intérieur. S'emploie surtout à propos de la marge et est alors presque
synonyme de
incurvé
q. v. nous disons presque, car infléchi paraît comporter une légère
nuance de coudure, plus ou moins nette, qui ne se retrouve absolument
pas dans le mot incurvé. Antonyme. réfléchi.
infraspécifique. - D'un rang systématique inférieur à l'espèce ; si dit par exemple de la sous-espèce, de la variété ou de la forme.
infundibuliforme. - Plus ou moins creusé en entonnoir,
comme le chapeau des Clitocybes (Clitocybe gibba, par exemple, est
encore souvent appelé de ce nom vernaculaire), des Lactaires, etc.
On utilise aussi un "synonyme" : cyathiforme = en forme de coupe.
inné. - Qualifie des ornements inclus dans une structure.
Utilisé essentiellement pour les fibrilles inhérentes à la cuticule ou
au revêtement de nombreuses espèces (par ex. la Collybie à larges
feuillets, l'Amanite phalloïde).
insipide. - Sans saveur.
intercellulaire. - Disposé entre les cellules ou les hyphes, donc à l'extérieur des parois.
intercompatibilité. - Il y a – lorsque le croisement d'hyphes est fertile.
interfertilité. - Il y a – lorsque le croisement d'hyphes est positif.
interstérilité. - Il y a – lorsque le croisement d'hyphes reste stérile.
interveiné. - Lames reliées entre elles par des veines.
intracellulaire. - Disposé à l'intérieur des cellules ou des hyphes.
inversée (trame). - Se dit de la structure, en coupe transverse, d'une trame de lame.
involuté. - Marge enroulée.
irpicoïde. - Se dit d'un hyménium formé de pores déchirés, de palettes, de dents aplaties partiellement connées.
isabelle. - Indique une couleur blanc sale à jaune
brunâtre, en référence à la couleur de la chemise d'une reine de France
qui avait fait le serment de ne pas en changer avant le retour de son
époux...
Ex. la couleur du pied de la Collybie à larges feuillets.
isodiamétrique. - Qui a même diamètre ; se dit en
particulier de cellules ± polygonales qui peuvent s'inscrire dans un
cercle et qui, par conséquent, ont la même «largeur» dans toutes les
directions. S'applique en particulier aux spores gibbeuses d'inocybes,
lorsque leur coupe optique peut s'inscrire dans un cercle.
ixo-. - (microscopie) radical indiquant que l'élément en cause (souvent le revêtement) est gélifié.
ixocutis. - Cuticule gélifiée, c'est à dire dont les hyphes couchées gonflent à l'humidité et se gélifient.
ixohyphide. - Extrémité d'hyphe gélifiée, ressemblant à une paraphyse, à paroi mince ou épaissie.
ixotrichoderme. - Structure de la cuticule dans laquelle les éléments superficiels sont dressés, gonflent à l'humidité et se gélifient.
J
J+. - Réaction positive à l'iode.
J-. - Réaction négative à l'iode.
K
KOH. - Potasse ; cette solution est utilisée en
microscopie pour regonfler des coupes pratiquées sur des exsiccata ; en
macroscopie, elle provoque des réactions colorées par tamponnements du
chapeau et/ou du pied, mais aussi de la chair. En solution à 2–5%.
L
L4. - Milieu d'observation pour préparations
microscopiques. Selon Clémençon : eau dist. 84 mI, glycérine 20 g, KOH
p. a. 0,72 g, NaCl crist. p. a. 0,76 g, mouillant 0,5 ml.
labile. - Qui se détache et tombe facilement, caduc.
Utilisé pour qualifier des éléments (les flocons du voile, par exemple)
qu'on fait disparaître en passant le doigt dessus ou même simplement...
en soufflant!
lacinié. - Découpé en lanières fines.
lacune. - Cavité irrégulière.
lacuneux. - Qui présente de petites cavités internes ou externes.
lagéniforme. - Qualifie des cystides en forme de
bouteille de type "rosé de Provence", c'est-à-dire à centre renflé et
surmonté d'un long col.
lagénocystide. - Cystide à long bec tubuliforme incrusté.
laîche. - Nom français des Carex (Cyperaceae).
lait. - Terme désignant le latex secrété par certains champignons.
lame. - Elément constitutif de l'hyménophore chez les
Agaricales. Concrètement, il s'agit de feuillets disposés radialement
sous le chapeau. Les lames peuvent être libres, étroites, espacées, etc.
Les lames sont souvent appelées lamelles, avec le même sens.
Une coupe perpendiculaire à l'arête permet de différencier la trame, le sous-hyménium et l'hyménium.
lamelle. - Au sens restrictif = petite lame (entre les grandes lames), n'atteignant pas le stipe.
En pratique, synonyme de lame.
lamelliforme. - En forme de lamelle.
lamellule. - Lamelle très courte.
lamprocystide. - Cystide à paroi brillante, épaisse, réfringente.
Cystide conique à parois épaisses, incrustée, émergente ou non.
lancéolé. - En forme de fer de lance allongé.
lande. - Formation végétale dominée par des arbrisseaux et sous-arbrisseaux.
lardacé. - Ayant le toucher d'un morceau de gras.
large. - Qualifie habituellement les lames quand une
coupe transversale du chapeau les montre moins étroites que la chair
au-dessus. Certaines espèces, de Lépiotes par exemple, donnent même
l'impression que la chair entre les lames et le revêtement est
pratiquement inexistante.
Exemple : la Collybie radicante.
larmiforme. - En forme de larme.
latéral. - Se dit d'un pied de champignon qui est fixé au bord ou sur le côté du chapeau.
latex. - Lait exsudé de certains champignons.
laticifère. - Sens 1 : Hyphe non cloisonnée véhiculant des sucs.
Sens 2 : Qualifie une hyphe contenant du latex (ou lait), comme chez les Lactaires et certaines Mycènes.
lécythiforme. - En forme de quille ou de "bouchon de carafe".
leio-. - Radical indiquant que l'élément en cause est lisse.
lenticulaire. - Aplati à la manière des lentilles. Les spores dites lenticulaires possèdent 3 dimensions : longueur, largeur et épaisseur.
lentiforme. - En forme de lentille, soit en forme de
graine de Lens culinaris ; des formes semblables sont aussi qualifiées
de «mitriformes».
leptocystide. - Cystide émergente à parois minces et hyalines.
libre. - S'utilise à propos d'une lame qui ne touche
pas le pied, comme chez les Lépiotes, les Amanites, les Plutées, etc.
Chez ces espèces, le pied est plus ou moins facilement séparable du
chapeau (car il a une structure anatomique différente).
Voir aussi à collarium et pseudocollarium.
lichen. - Etre double (parfois plus complexe encore)
résultant de l'association symbiotique (à bénéfices réciproques) entre
un champignon et une algue.
lichénisé. - Se dit d'un champignon qui s'associe à une algue pour former un lichen.
ligneux. - De consistance rappelant le bois.
lignicole. - Qui pousse sur le bois.
ligulé. - En forme de langue ou de languette.
limoniforme. - En forme de citron.
lobe. - Portion arrondie et saillante d'un organe semblable au bout de l'oreille.
lobé. - Qualifie une marge avec des lobes (comme le bord d'une feuille de chêne, par exemple).
lobulé. - (1) à peine lobé ;
(2) orné de lobules, c'est à dire de petits lobes ou de lobes accessoires dans un lobe principal.
lubrifié. - Glissant par humidité superficielle, comme gras sous le doigt, mais ne collant pas. Un chapeau
lubrifié
n'est donc pas un chapeau visqueux, bien que l'un ne soit pas très éloigné de l'autre.
lucifuge. - Qui fuit la lumière.
lumière. - Cavité (des hyphes squelettiques par exemple).
lustré. - Plus ou moins luisant, lisse.
lusus. - (= Anamorphose) Anomalie telle que non
seulement la forme extérieure du champignon est entièrement modifiée,
mais encore sa structure même. Certains lusus de chapignon sont
classiques, par exemple la forme anormale de
Neolentinus lepideus.
lyocystide. - Cystide à parois épaisses solubles dans le KOH à10%.
M
macro-. - Grand, visible à l'oeil nu (sans aide d'un
instrument ou tout au plus observé à la loupe), généralement utilisé
comme préfixe.
magnocariçaie. - Endroit planté de grands Carex.
mamelonné. - Portant un mamelon.
marais bombé. - Marais surélevé dans sa partie centrale (on dit aussi «haut-marais»).
marcescent. - Qui se dessèche sans pourrir.
marge. - Bord ou rebord d'un organe. La marge du
chapeau correspond à son pourtour sur environ 1/4 du rayon piléique.
Ainsi une marge très épaisse peut se prolonger par une marginelle aiguë.
marginal. - Situé soit sur la marge du chapeau (voile), soit sur l'arête des lames (voir cheilocystide).
marginé. - Qualifie le rebord d'un pied bulbeux.
Surtout chez les Cortinaires pieds-bots (les "Scauri" du sous-genre Phlegmacium).
Lame dont l'arête est bordée d'une autre couleur que celle des faces.
marginelle. - Extrême-bord du chapeau.
méchuleux. - Garni de petites mèches
médian. - Situé au milieu.
méduleux. - Qui a la consistance de la mie de pain, de
la moelle de sureau.. Caractérise par exemple la chair intérieure du
pied de la Russule rose ou du Bolet bleuissant.
mégaphorbiaie. - Endroit planté de grandes herbes luxuriantes, à larges feuilles.
méiose. - Division cellulaire avec réduction des
chromosomes (une cellule à 2n chromosomes donne deux cellules, chacune à
n chromosomes).
Melzer (réactif de -). - Réactif utilisé pour détecter
l'amyloïdie ou la dextrinoïdie ; 0,5 g d'Iode, 1,5 g d'iodure de
potassium, 20 ml d'eau, 20 ml de chloral hydraté.
membranaire. - Relatif à la membrane (pigment membranaire : terme erroné pour désigner le pigment pariétal).
membraneux. - Très mince et de consistance un peu papyracée.
mérulioïde. - Hyménophore grossièrement plissé réticulé, formant des alvéoles.
méso-. - Préfixe indiquant une idée de moyenne par rapport à l'amplitude de variation du facteur considéré.
mésophile. - Qui aime les situations moyennes, en ce qui concerne l'hygrophilie ou le niveau trophique du substrat.
métabolisme. - Ensemble des transformations chimiques et physico-chimiques qui s'accomplissent dans tous les tissus d'un organisme vivant.
métabolites secondaires. - Substances secondaires issues du métabolisme.
métachromasie. - Coloration d'un élément (spore, hyphe,
etc.) différente de celle du produit chimique utilisé pour l'observer
au microscope. Par exemple, l'endospore ou enveloppe interne de la spore
des Leucocoprinus se colore en rouge violacé dans le bleu de crésyl.
métachromatique. - Se dit de parois colorées différemment par rapport à la couleur du réactif, par exemple en rouge avec le Bleu de crésyl.
Methuen. - Code des couleurs pour une identification
des teintes. (A. Kornerup &J. H. Wanscher : Methuen
HandbookofColour. Methuen &Co Ltd, London.)
métuloïde (ou métulocystide). - Elément cristallifere à parois ± épaissies ou réfringentes.
micacé. - Poudré de petits grains brillants comme du mica.
Ou bien le revêtement en est réellement couvert (comme chez Coprinus
micaceus, ici), ou bien il paraît tel (comme chez Entoloma lividum ).
micron = µ. - Millième de millimètre, micromillimètre.
milieu d'observation. - Réactif ou liquide nécessaire pour des observations au microscope.
mitriforme. - En bonnet d'évêque (spores).
mixte. - Anneau ayant une origine double, infère et supère. Structure composée d'éléments hétérogènes, de deux types au moins.
moiré. - Revêtement présentant l'aspect de la moire, chatoyant.
moniliforme. - = toruleux. Pluri-étranglé. à constrictions irrégulières, chez les cystides par exemple.
monomitique. - Structure faisant intervenir un seul type d'hyphes.
monotypique. - Se dit d'un genre qui ne renferme qu'une seule espèce (= monospécifique).
montagnard. - Etage de végétation situé entre 600-800 et 1600-1900 m.
mordoré. - De couleur rappelant celle de l'encre séchée.
moriforme. - Qui présente des saillies grumeleuses comme une mûre.
morphologie. - Ensemble de caractères décrivant la forme (adj. : morphologique).
moucheté. - Revêtement finement orné de petites taches squamuliformes.
mucidine. - Antibiotique extrait de cultures pures d'Oudemansiella mucida.
mucroné. - Muni d'une pointe, même obtuse, mais courte, droite et raide.
muqueux. - Fortement visqueux.
muriqué. - Se dit surtout des cystides quand elles sont couronnées de cristaux.
muscicole. - Qui pousse parmi les mousses ou sur celles-ci.
mycélium. - Partie végétative des champignons. Le
mycélium, le plus souvent filamenteux (rarement en nappes), court
généralement à un petit nombre de centimètres au-dessous de la surface
du sol mais, dans certains cas, il peut s'enfoncer à des profondeurs
étonnantes. Chez les espèces lignicoles, il se faufile dans les
interstices du bois servant de support. Quand les filaments mycéliens
s'agglomèrent en cordonnets tenaces et d'une certaine grosseur, on dit
qu'ils sont organisés en
rhizomorphes
q. v.
mycélium basal. - Mycélium visible à la base du pied de certaines espèces.
mycénoïde. - Qui a l'aspect d'une mycène .
mycoflore. - Catalogue de la «flore» fongique d'une région donnée.
mycologue. - Personne qui observe et récolte les
champignons dans un but scientifique ; il s'intéresse à leur écologie,
prend des notes, et ne répugne pas à utiliser tous les moyens possibles
(littérature spécialisée, microscopie, chimie) pour arriver à une
identification la plus précise.
Se reconnaît à la loupe qu'il porte au cou, au papier d'aluminium dont
il emballe soigneusement ses trouvailles, et à la boîte à multiples
compartiments qu'il emporte pour les sorties en forêt : ouvrez-la, vous y
trouverez des espèces si minuscules ou si coriaces qu'il n'en fera
certainement pas un plat pour son souper... même s'il est aussi
mycophage à l'occasion, et certainement mycophile.
mycophage. - Personne qui s'intéresse aux champignons
pour leurs qualités culinaires, et pose essentiellement comme question :
"est-ce que ça se mange ?".
On le reconnaît à son grand panier (car il sait que les sacs en plastique sont interdits !), lors des sorties en forêt.
On peut espérer qu'il devienne mycophile et peut-être même un jour mycologue.
mycophile. - Personne qui s'intéresse au monde des
champignons en amateur, sans se limiter aux espèces comestibles. Il sait
s'extasier devant leur beauté, est intrigué par leurs formes multiples,
se pose des questions sur leur rôle dans la nature, récolte ceux qu'il
sait bons comestibles, mais aussi d'autres pour essayer de découvrir qui
ils sont.
Le mycophage se contente de demander si "cela se mange" ; le mycologue étudie scientifiquement ses récoltes.
mycorhize. - Association de type symbiotique entre un champignon (hétérotrophe) et un végétal (autotrophe).
Alors que les auteurs anglo-saxons écrivent ce mot avec deux "r", nous
avons choisi la tradition française (cf. le dictionnaire de B. BOULLARD,
"Plantes et champignons", p. 537).
mycorhizien, mycorhizique. - Se dit d'un champignon qui
forme une association de type symbiotique (une mycorhize) avec un
végétal : les deux associés en tirent un bénéfice réciproque.
Nous avons adopté l'orthographe avec un seul "r" (on trouve parfois mycorrhizique, etc.) : voir à mycorhize.
myxomycètes. - A la limite du règne fongique et du
règne animal, ces organismes primitifs ne sont aujourd'hui plus
considérés comme des champignons.
Constitués d'un plasmode (masse de cytoplasme mobile) capable de
phagocytose (ingestion active de bactéries ou de débris organiques à des
fins alimentaires), ils se rapprochent donc du règne animal. Mais on
les rattachait jusqu'il y a peu aux champignons, surtout à cause de leur
reproduction par des spores. Ils sont à présent intégrés dans le règne
des unicellulaires, et sont donc des "plantes" à la biologie
particulière.
N
napiforme. - En forme de navet (volve et bulbe).
naviculaire. - En forme de bateau.
néotype. - Se dit de matériel de remplacement lorsque l'holotype est inutilisable ou perdu.
neutrophile. - Qui préfère les endroits neutres (au point de vue du pH du substrat).
NH3 (réaction à). - Chez les Conocybe ; les fragments
de lames montés dans NH4OH (ammoniaque, qui dégage NH3) forment, si la
réaction est positive, des cristaux-aiguilles, longs et hyalins.
nitreux. - Se dit d'une odeur rappelant l'eau de Javel ou le salpêtre.
nitrophile. - Qui aime les endroits et les substrats riches en nitrates (formes de l'azote).
L'ortie est un bon indicateur de ce type de biotope.
nodule. - Renflement en forme de petit nœud, de petite
bosse. Dans la pratique et bien que les deux étymologies semblent
différentes, est parfois aussi pris comme diminutif de
noyau
: petit noyau.
noduleux. - Qui présente des nodules. Se dit d'une spore munie de bosses individualisées. Cf.
spore
pour commentaires d'ensemble. Peut aussi se dire d'une hyphe présentant,
de ci, de là, de brusques dilatations bien définies et généralement
disposées sans régularité. Egalement d'un tissu comportant des
inclusions plus ou moins dures.
nomen dubium. - (lat. = nom douteux). Terme utilisé
pour un nom de champignon incomplètement décrit dans la diagnose
originale, laquelle peut donner lieu à plusieurs interprétations
différentes.
nomenclature. - Alors que la taxonomie permet une
relative liberté dans le classement des espèces (genres, familles,
etc.), la nomenclature est régie, sur base d'un code contraignant, par
des règles qui président à l'attribution du nom latin des espèces. En
gros, il s'agit d'attribuer et de reconnaître la paternité d'un
découvreur, dont le nom figure après le nom latin, responsable de la
description scientifique publiée, légitime et prioritaire.
nouvelle combinaison. - Expression indiquant qu'une
plante ou un champignon est transféré dans un autre genre,
éventuellement nouveau. Le nom de l'auteur qui propose une nouvelle
combinaison (comb. nov.) apparaît après celui du premier auteur, cité
entre parenthèses. Exemple : Clitocybe vermicularis (Fries) Quélet.
noyau. - Corpuscule, en général ± sphérique, situé dans
le cytoplasme d'une cellule, et qui contient les chromosomes (lesquels
contiennent le patrimoine héréditaire) ; lors de divisions cellulaires
(mitoses), le noyau se divise, chaque chromosome se dupliquant.
nu. - Privé d'ornements. Sens voisins : glabre, lisse, uni.
O
ob-. - Préfixe qui marque une idée d'opposition, de renversement.
obconique. - En cône renversé, c'est à dire la pointe en bas.
obèse. - Stipe très fortement ventru.
oblitéré. - Participe passé de
oblitérer
: effacer, obstruer, d'où deux sens :
1° peu formé, mal visible, réduit à un rudiment : anneau oblitéré, pied
oblitéré
sur l'adulte.
2° obstrué ; par exemple : hyphes à paroi si épaisse que le canal central peut parfois être entièrement oblitéré.
obovale. - En oeuf de poule, mais le gros bout en haut, soit à l'opposé de l'apicule s'il s'agit d'une spore.
obsolète. - Peu apparent, presque effacé.
(odeur, anneau, etc.) : élément rudimentaire, fugace.
obturbiné. - En toupie renversée pointe en l'air.
obtus. - Chapeau à extrémité arrondie.
odeur. - Caractère organoleptique important chez les champignons.
odontoïde. - Orné de dents ± développées.
oïdies. - Conidies caténulées (en chaînettes) comme chez les espèces du genre Oidium.
oléifère. - Se dit d'une hyphe à contenu d'apparence
huileuse (employé aussi bien comme nom que comme adjectif). Une hyphe
oléifère se reconnaît au microscope par une diffraction particulière de
la lumière.
olfactif. - Ayant rapport à l'odorat ou aux odeurs.
ombiliqué. - Qualifie un chapeau dont le centre est creusé nettement et de façon étroite, à la manière d'un nombril.
omboné. - Présentant un mamelon assez brusquement différencié.
omphalinoïde. - (= omphaloïde) qui a l'habitus d'une omphale.
omphaloïde. - Evoquant la forme d'une omphale.
opercule. - Sorte de petit couvercle qui se soulève au sommet d'un asque pour permettre l'expulsion des spores à maturité.
Utilisé aussi pour désigner la membrane protectrice des péridioles des Nidulariaceae (voir à Cyathus striatus, par exemple).
orbicole. - Cosmopolite ; qui habite le monde entier.
orbiculaire. - Rond et régulier.
organoleptique. - Ayant rapport aux propriétés olfactives ou gustatives.
ornementation. - Ensemble des ornements de la surface
d'un organe ; chez les spores, ce terme désigne les verrues, les
aiguillons, les crêtes, etc.
oro-. - Préfixe indiquant une relation avec la montagne.
orophyte. - Qui pousse en montagne.
ostiole. - Sorte de petit trou des périthèces des Pyrénomycètes (comme Xylaria polymorpha ), qui permet l'expulsion des spores mûres.
Aussi utilisé pour désigner le trou de l'enveloppe des Gastéromycètes, par lequel les spores mûres peuvent s'échapper.
ovale. - Se dit d'une spore dont une coupe optique est celle d'un oeuf (l'ovale est une ligne plane).
ovoïde. - En forme d'oeuf.
oxalifère. - Cystide qui porte de l'oxalate de Calcium, sous forme de cristaux.
P
p.p. (abr.). - Abréviation du latin "pro parte" = en
partie. Ce qui signifie qu'il peut exister d'autres interprétations plus
larges (selon les auteurs).
Utilisée à côté d'un taxon (nom de genre, binôme latin, etc.) employé
par une partie des auteurs pour désigner le champignon qui fait l'objet
du nouveau taxon (plus restreint).
ex. : lire Tricholoma auratum (Fr.) Gillet = Tricholoma equestre p.p.
signifie que le taxon Tricholoma equestre a un sens plus large que le
taxon Tricholoma auratum, et qu'une partie de Tricholoma equestre a été
individualisée sous le nouveau nom de Tricholoma auratum .
pachypodiale (Trame lamellaire). - Terminologie selon
Clémençon (1932) : Trame lamellaire constituée d'une médiostrate étroite
bidirectionnelle et d'un sous-hyménium épais, dense et horizontal.
palissadique. - Revêtement formé de cellules allongées
et dressées, juxtaposées pour imiter une palissade (voir aussi
trichoderme, hyménoderme).
palmatifide. - Divisé assez régulièrement, comme une palme ou une main.
panne de dune. - Dépression humide des dunes littorales.
papillé. - Mucroné. Muni d'une papille ou petite éminence comme le bouton du sein.
papillonacées. - En mycologie, se dit des lames des
chromosporés (par exemple des Panaeolus) quand, du fait de la maturation
non simultanée des spores, elles sont, telles une aile de papillon,
marbrées de plages plus ou moins foncées. Syn. nébuleuses, nuageuses,
pommelées, q. v.
papyracé. - De consistance rappelant le papier.
parabolique. - En forme de parabole comme le chapeau de
Panaeolus campanulatus, c'est à dire à courbure régulière très convexe
au sommet, les branches latérales retombant presque à la verticale.
paraphyse. - Hyphes stériles entre les asques, qui
tapissent l'hyménium des Ascomycètes. Extrémité d'hyphe filiforme située
entre les basides.
parasite. - Qui se développe aux dépens d'un organisme
vivant en lui causant préjudice, parfois jusqu'à le faire mourir.
Surtout utilisé pour qualifier de gros Polypores, ou des champignons
inférieurs qui s'attaquent aux végétaux (ici, Exobasidium rhododendri ),
aux animaux, dont les humains, et même aux champignons (voir par
exemple Spinellus fusiger).
parasite de faiblesse. - Organisme qui ne peut parasiter des organismes sains mais qui ne s'installe que lors d'une blessure de l'hôte.
parasitisme. - Mode de vie en parasite, c'est-à-dire au détriment de "l'hôte".
pariétal. - Se dit d'un pigment localisé dans la paroi cellulaire ; on dit aussi membranaire.
pectiné. - Assez profondément sillonné.
pédicelle. - Pied court (p. ex. fragment de stérigmate).
pélargonié. - Odeur évoquant les feuilles de Pelargonium zonale (géranium des fleuristes).
pellucide. - Translucide.
pelouse. - Formation végétale basse, plus ou moins ouverte (recouvrement partiel du sol), à base de thérophytes ou d'hémicryptophytes.
pelucheux. - Garni de peluches.
pendant. - Qui pend. Terme parfois employé pour
désigner les anneaux dont l'attache vient du haut du pied et dont la
portion libre pend au-dessous de la portion adhérente au pied.
pénicillé. - Ayant l'aspect (au bord) d'un pinceau.
pentu. - Lame descendant du bord du chapeau vers le stipe en ligne droite.
pérenne. - Vivace ou persistant, ne pourrissant pas à la fin de la saison.
péridie. - Enveloppe externe entourant la masse fertile.
péridiole. - Capsule globuleuse ou en forme de pépin plat (ou de lentille) qui contient la gléba des Nidulariales (Gasteromycetideae).
Souvent comparé à un petit oeuf dans un nid.
péridiscal. - Situé autour du disque (centre) piléique.
péridium. - Enveloppe constituée de deux couches, qui
protège la gléba chez les Gastéromycètes. On précise parfois s'il s'agit
de la couche extérieure (exopéridium ou exopéridie) ou intérieure
(endopéridium ou endopéridie).
Par ex. : Bovista nigrescens à l'endopéridium (qui seul subsiste après l'hiver) lisse, parcheminé et brillant.
périspore. - Couche externe de la paroi sporique, souvent gélifiée et en général plissée.
péristome. - Zone limitant l'ouverture de l'ostiole chez les Gastero-mycetideae.
périthèce. - Type d'ascome de forme sphérique ou en
bouteille qui, chez les Pyrénomycètes, contient les asques et laisse, à
maturité, s'échapper les spores par un ostiole.
pessière. - Endroit planté d'épicéas.
pétaloïde. - Pétaliforme. En forme de pétale, plus ou moins spatulé.
phalloïde. - En forme de phallus.
phanérogame. - Embranchement du règne végétal dans lequel les espèces ont une reproduction « visible», faisant intervenir une fleur.
phaséolé ou phaséoliforme. - En forme de haricot (par exemple les spores à face interne concave).
phénol. - Le phénolaniline ou le phénol en solution aqueuse sont des réactifs utilisés pour des réactions macrochimiques.
Solution aqueuse à 2 % de phénol.
phénol (réaction au). - Utilisée chez Amanita crocea et A. fulva.
phragmo-baside. - Baside cloisonnée longitudinalement
ou transversalement, formée de 2 à 4 cellules. S'observe chez les
Phragmo- ou Hétérobasidiomycètes.
phylogénique. - Ayant rapport aux liens de parenté naturelle (filiation, etc.) entre deux taxons.
physalide. - Extrémité vésiculeuse de l'article terminal d'une hyphe.
phytopathogène. - Présentant un caractère pathogène pour les plantes (phyto-).
pigment. - Substance colorée donnant leur couleur aux champignons.
pigmentation. - Coloration des cellules ou tissus.
piléé. - Pourvu d'un chapeau.
piléi-. - Préfixe désignant le chapeau.
pileipellis. - Cuticule.
piléique. - Du latin "pileus" = chapeau. Qui concerne le chapeau.
ex : marge piléique = bord du chapeau.
piléocystide. - Cystide de la cuticule.
Cystide localisée en surface du chapeau.
piriforme. - En forme de poire.

plage suprahilaire. - Tache située au-dessus de
l'apicule, sur la face ventrale d'une spore. Cette tache peut apparaître
comme une absence de pigment ou d'ornementation.
plasma. - Liquide cellulaire.
plasmatique. - Présent dans le plasma cellulaire.
plasmogamie. - Fusion des cytoplasmes.
plectenchyme. - Structure assez lâche composée de
cellules juxtaposées (on oppose les plectenchymes aux tissus véritables,
ensemble de cellules étroitement associées dans un ensemble à
fonctionnalité souvent bien définie).
pleurobaside. - Baside naissant latéralement sur une hyphe.
pleurocystide. - Elément stérile de l'hyménium situé sur les faces des lames ou à l'intérieur des tubes.
pleurocystidiale (cystide). - Cheilocystide de même forme que les pleurocystides (par exemple dans le genre Psathyrella).
pliciforme. - En forme de pli.
pluristratifié. - Présentant plusieurs couches différentes.
polygonal. - Qui a plusieurs côtés (signifie aussi,
dans la littérature, qui a plusieurs faces, bien que le terme plus
correct serait alors polyédrique).
polymorphe. - D'aspect variable.
polypore. - Terme général pour désigner des champignons
lignicoles, coriaces et à hyménophore constitué de tubes ouverts vers
l'extérieur par des pores. On en trouve toute l'année sur le bois vivant
et mort.
polyporoïde. - En forme de polypore.
polytric. - Genre de mousse.
pommelé. -Marqué à sa surface de taches nombreuses, peu
étendues relativement à la superficie totale de l'organe et de contour
arrondi. S'applique aux feuillets. Dans certains groupes, la maturation
des spores s'opère par petites plages plus ou moins disjointes,
disposées irrégulièrement sur les faces des lames. Il s'ensuit, du moins
chez les espèces à spores très pigmentées, un effet de pommelé dû à ce
que les plages à spores mûres sont plus colorées que celles à pores
mi-mûres et, à fortiori, que celles à spores immatures.
Synonymes dans cette acception nébuleux, nuageux, papilionacé.
population. - Ensemble des individus d'une même espèce colonisant une aire déterminée.
poré. - Qui a des pores. Groupe des champignons porés :
champignons à surface fertile constituée de tubes soudés les uns aux
autres ; vus de face, ces tubes forment une surface porée.
pore. - Qualifie l'ouverture vers l'extérieur des tubes
des Bolets et des Polypores ; souvent, par extension, désigne les tubes
eux-mêmes (notamment quand on leur attribue une couleur) : on dit
souvent d'un cèpe de Bordeaux adulte qu'il a les "pores verdâtres".
pore germinatif. - On parle de pore germinatif pour
désigner la partie de la spore (opposée à l'apicule) qui verra le départ
de la germination d'une hyphe de mycélium primaire : dans le
microscope, on voit une sorte de perforation, à cause d'un amincissement
de la paroi de la spore.
port. - Pour un sporophore, désigne la façon de se présenter : port dressé, résupiné, etc.
poudré. - Revêtu d'une matière semblable à de la farine ou du sucre extrêmement fin.
Voir à pruineux et furfuracé.
pourriture. - Les Polypores sont des agents actifs de deux types de pourriture du bois de leur "hôte" (forcé!) :
- la pourriture brun rouge ou cubique, qui délite le bois en s'attaquant à la cellulose ;
- la pourriture blanche ou filandreuse, qui s'en prend à la lignine qui assure la cohésion des cellules.
prairie. - Formation végétale généralement fermée
(couverture totale du sol) à base de plantes herbacées (souvent des
graminées) vivaces.
praticole. - Dont l'habitat est l'herbe des prairies. La zone plus verte ébauche un rond de sorcière.
pré maigre. - Prairie non exploitée intensivement et à peine fumée, le plus souvent sur sol calcaire.
précoce. - «fructifiant» tôt en saison.
primordium. - Premier stade du sporophore en train de
naître du mycélium secondaire, quand le champignon n'est encore qu'en
"bouton", parfois à peine visible sur le sol (ne dépassant guère 1 mm!),
au moment où le mycélium s'agglomère "en boule".
priorité (raison de -). - Règle de nomenclature selon laquelle le nom le plus ancien, publié valablement, est le nom légitime.
probaside. - Baside immature chez les Hétérobasidiomycètes, nommée également hypobaside.
prolifération. - Formation de fructification. secondaires sur une ancienne fructification.
pruine. - Substance blanchâtre impalpable, comme de la
farine surfine, qui recouvre pour les protéger la peau de certains
fruits : prunes, pêches, abricots, raisins..., et qui disparaît à
manipulation.
Appliqué par extension au revêtement des champignons.
pruineux. - Couvert de pruine.
Plus ou moins synonyme de poudré (employé plus volontiers que poudreux,
du latin "pulverulentus"), qu'on utilise surtout pour décrire le pied
d'un groupe d'Inocybes (à cause des caulocystides). S'observe mieux (et
parfois seulement) à la loupe.
pseudo-. - Préfixe signifiant presque.
pseudocollarié. - Lames libres et dont l'arête rejoint
le chapeau à une certaine distance du stipe, laissant un espace
circulaire autour de celui-ci (sans membrane : voir collarium)
pseudocollarium. - Espace libre, comme un sillon, entre
les lames et le pied, quand elles s'arrêtent avant de l'atteindre et ne
s'insèrent donc pas dessus. Le préfixe grec "pseudo-" signifie faux,
menteur. Parce que cet espace circulaire n'est pas un véritable
bourrelet annulaire (voir à collarium).
pseudocystides. - Articles terminaux, en forme de cystides, de laticifères généralement non cloisonnés.
pseudodiaphragme. - Diaphragme indistinct formé d'une couche feutrée formée d'hyphes denses.
pseudoparenchyme. - Ensemble d'hyphes arrondies ou isodiamétriques imitant un tissu végétal.
pseudorrhize. - Fausse racine. Désigne la partie souterraine des stipes radicants.
pseudostipe. - Faux stipe.
psychotrope. - Qui agit sur le cerveau ; concerne certains poisons fongiques hallucinogènes.
pubérulent. - Couvert d'un duvet court, peu abondant. Si le duvet est abondant, on parle alors de pubescent.
pubescent. - Revêtement très finement et courtement poilu.
publié. - Paru dans une revue spécialisée ; concerne par exemple la description originale d'une nouvelle espèce.
pulvérulent. - Poussiéreux (pour un revêtement) ou qui se transforme en poussière (hyménium).
pulviné. - Se dit d'un sporophore en forme de coussin (ex. : Dacrymyces stillatus, Tubercularia vulgaris, etc.).
pycnide. - Fructification. globuleuse ou en forme de
bouteille, semblable à un périthèce, dans laquelle se développent des
pycnospores (conidies). Sporophore de certains Deuteromycota
Coelomycètes.
pycnospore. - Conidie naissant dans une pycnide.
Pyrénomycètes. - Groupe important parmi les
Ascomycètes, comptant des représentants très fréquemment observés dans
la nature en toutes saisons, tels les Hypoxylon, Claviceps, Cordyceps,
Nectria, Diatrype, Ustulina, Xylaria, etc.
Comme il s'agit d'une sous-classe, il faudrait plutôt parler de Pyrenomycetideae (voir à classification).
Ce nom vient de l'aspect que montrent fréquemment leurs sporophores
noirs comme du charbon - le grec "pur" veut dire feu et évoque leur
aspect brûlé - à l'extérieur (comme les Xylaria ou Ustulina deusta) ou à
l'intérieur (comme Hypoxylon fragiforme ou Daldinia concentrica ).
Q
quercicole. - Qui pousse avec les chênes (quercus).
quercilicicole. - Qui pousse avec les chênes verts (quercis ilex).
quotient. - Nombre caractéristique résultant d'une division, par exemple le rapport longueur/largeur pour les spores (L / l).
R
raboteux. - Stipe couvert de mèches grossières lui donnant un aspect rugueux.
radial. - Dont la disposition évoque les rayons d'une
roue de vélo. S'utilise notamment pour caractériser les fibrilles
visibles dans le revêtement (elles sont dites innées) de plusieurs
espèces, notamment la terrible Amanite phalloïde.
S'utilise aussi pour qualifier les crevasses radiales du chapeau rimeux des Inocybes.
radicant. - Qualifie un pied en forme de racine plus ou
moins allongée et profondément enfouie dans le support ou substrat
(sol, bois, sable, etc.).
radicelliforme. - En forme de radicelles, c'est-à-dire ramifiées en chevelu ; par exemple, la base du pied de
Clitocybe rhizomorpha
est munie de filaments radicelliformes
(ces filaments peuvent être considérés comme de courts rhizomorphes
q. v.).
radiciforme. - En forme de racine (pivotante). Exemple : pied terminé par un prolongement
radiciforme.
raduloïde. - Orné de dents obtuses ou aplaties.
rameau. - Chez les Clavaires rameuses, divisions primaires du tronc.
rameux. - Qui présente des ramifications. Caractérise un groupe de
Clavaria
: les Clavaires rameuses. S'applique aussi au sous-hyménium. Cf. ramifié.
ramification. - Division (d'un feuillet, d'un poil, d'une hyphe, etc.).
N.B. Il semble, bien que cette notion ne soit pas dégagée par les définitions usuelles du mot, que ramification, rameux, ramifié,
etc., évoquent l'idée de divisions multiples. Un élément ne présentant qu'une seule division sera plus volontiers dit bifide
ou fourchu
que ramifié.
ramifié. - Qui présente des ramifications. Se dit par
exemple des lames quand elles sont bifurquées plusieurs fois de suite
dans leur longueur. S'applique aussi aux divisions des
Clavaria
; on dit d'un Clavaria
qu'il est abondamment ramifié
quand ses rameaux présentent de nombreuses ramifications.
Quand les éléments du sous-hyménium (q. v.) sont ramifiés, on pourrait appliquer l'épithète à cette couche, mais on emploie de préférence le mot
rameux
qui a exactement le même sens.
ramuscule. - Chez les Clavaires rameuses, divisions terminales.
raphanoïde. - Odeur rappelant celle du radis.
réactif. - Substance qui, mise au contact d'un élément
du champignon (pied, revêtement, tubes, chair, sporée, etc.), produit
une réaction constante - par exemple un changement de couleur -
utilisable comme critère d'identification.
réactif de Melzer. - Solution iodée très fréquemment utilisée pour les observations au microscope. Voir aussi à amyloïde et à asque.
réceptacle. - Structure spongieuse s'étirant à maturité et portant la gléba, chez les Phallales.
rectiligne. - En ligne droite. Arête d'une lame ni concave, ni convexe, mais pas nécessairement horizontale.
récurvé. - Retroussé.
réfléchi. - Recourbé, courbé vers l'extérieur, revenant
en arrière, en direction inverse de la direction première. S'emploie
dans plusieurs circonstances, avec des nuances de sens.
1° A propos de la marge ; dans ce cas, réfléchi
est alors presque synonyme de récurvé, avec toutefois une légère idée de coudure un peu brusque qui n'existe pas chez
récurvé. Noter que ROMAGNESI donne à
réfléchi
(appliqué à la marge) un sens rigoureusement inverse de celui que nous venons de définir. Pour lui, une marge réfléchie
est une marge rabattue en dessous (Revue de mycologie, Cours pratique de
mycologie, 1-8-1937), sens que nous ne pouvons admettre. Une marge réfléchie,
sensu
ROMAGNESI est une marge infléchie.
2° A propos de l'anneau, quand sa partie périphérique se recourbe et
prend une direction contraire à celle de la portion proche du pied ou
adhérant au pied. S'emploie surtout dans le cas d'un anneau montant de
la base du pied et dont les bords se rabattent et retombent.
3° Quand le pied d'un champignon se recourbe et s'oblitère, de manière à
renverser le chapeau sur son support. On peut alors dire chapeau réfléchi
; s'il l'est au point d'être étroitement plaqué contre le support, comme
c'est le cas chez certaines espèces lignicoles, notamment chez les Dochmiopus, les lames étant tournées dans une direction opposée au support ligneux, le chapeau est dit
résupiné q. v.
4° On applique encore l'épithète réfléchi
à certains champignons lignicoles (« croûtes », aussi quelques porés),
adhérents au support mais dont les parties développées en dernier lieu,
quittent brusquement ledit support et se développent perpendiculairement
à lui en s'horizontalisant (développement « en console », pourrait-on
dire). C'est BOURDOT qui a employé le plus fréquemment ce terme dans ce
sens, mais il n'a fait que suivre les auteurs antérieurs, notamment
QUELET et même FRIES. Ce dernier a même appliqué cet adjectif à des
Agarics. QUELET également, mais à peu près seulement quand il copie
FRIES, ce qui ne lui est arrivé que trop souvent. Cette utilisation nous
paraît peu heureuse, si l'on admet que réfléchi
signifie replié, recourbé, revenant en arrière (cf. le rayon incident et
le rayon réfléchi des physiciens) et évoque en somme une idée de
rebroussement, comme c'est le cas pour la marge et l'anneau (cf. supra).
REM ou MEB (photographies). - Photographies faites au microscope électronique à balayage.
rémanents. - Débris de bois, écorces restant sur la coupe après exploitation.
renflé. - Élargi sur une portion quelconque de sa
longueur. S'applique au pied et à toutes sortes d'organes
microscopiques. Voir discussion à
ventru. Synonyme :
dilaté.
réniforme. - En forme de rein (peut s'apparenter à phaséoliforme, en plus court).
réseau. - Ensemble de lignes organisées en un système analogue à un filet, donc dessinant des mailles.
résupiné. - Rappelons d'abord le sens botanique ou
plutôt phanérogamique du mot. Point n'est besoin pour le connaître de
consulter les dictionnaires techniques ; LITTRÉ y suffit « Terme
botanique. Qui offre en haut les parties dont la situation devrait être
vers le bas. » Cette définition est un peu gauche; ce « devrait » semble
impliquer un blâme et signifier que les organes
résupinés
ne font pas ce qu'ils « devraient » faire. Il eût mieux valu dire « qui
offre en haut les parties généralement situées en bas ». Au surplus, peu
importe. La définition de LITTRÉ est malgré tout très claire ; elle
s'applique exactement aux fleurs d'Orchis dont on sait le pivotement de
180° qui amène « vers le haut les parties dont la situation devrait être
[est généralement] vers le bas ».
Mais ceci est le sens phanérogamique, à côté duquel s'est institué un
sens mycologique, assez proche dérivé certes, mais distinct tout de
même. Le mot résupiné
s'applique en mycologie « supérieure » au chapeau quand, dépourvu de
tout pied, il est entièrement adhérent au support et plaqué contre lui,
présentant ainsi sa partie fertile à l'extérieur, dans une direction
opposée au dit support. C'est le cas d'un grand nombre d'espèces « en
croûte » (Corticiés, etc.). Voilà pour le sens mycologique strict.
Mais le terme comporte un sens un peu moins rigoureux et, par extension, l'on applique encore l'épithète résupiné
aux champignons stipités quand le stipe, soit très court, soit
s'oblitérant se recourbe complètement et précocement, de manière à
renverser le chapeau sur le support, à l'y appliquer, hyménium dirigé
vers l'extérieur.
C'est ce que font de nombreux Dochmiopus.
réticulé. - Réseau en forme de filet de pêche ou de bas résille, qui orne le pied de nombreux Bolets.
retroussé. - Réfléchi, récurvé.
revêtement. - Désigne la couche d'hyphes protectrices du chapeau ou la couche superficielle du cortex du pied.
En général, ce terme convient mieux que celui de cuticule, qu'il
faudrait réserver à un revêtement facilement séparable (comme la peau
d'un fruit). Ce qui est le cas pour les Russules, partiellement ou
totalement. En pratique, cependant, la plupart des ouvrages ne font
malheureusement pas cette distinction.
reviviscent. - Se dit d'un organisme capable de reprendre sa forme primitive après réhydratation (comme les mousses).
Par exemple les Trémelles, les Marasmes.
révoluté. - Marge retroussée, récurvée.
rhizoïde. - Fin filament de mycélium, évoquant une
radicelle, à la base du pied de certains sporophores. A distinguer de
rhizomorphe (plus épais et souvent plus long).
rhizome. - Tige souterraine d'une plante.
rhizomorphe. - Mycélium de certaines espèces, qui
s'agglomère en forme de cordonnets qu'on peut parfois suivre sur une
grande longueur (par exemple dans le cas de la Collybie à larges
feuillets) dans le sol ou sous l'écorce des arbres morts (par ex. les
rhizomorphes noirs des Armillaires).
rhomboïdal. - En forme de rhomboide (rhombe est l'ancien nom du losange) ; à rapprocher de mitriforme.
ridulé. - Finement ridé.
rimeux. - Se dit d'un chapeau qui a tendance à se fendiller et à se crevasser.
Essentiellement utilisé pour décrire le chapeau des Inocybes, dont le
revêtement, comme s'il était trop étroit pour le chapeau en croissance, a
des fissures radiales qui laissent voir la chair sous-jacente.
Pour d'autres espèces, qui présentent plus ou moins ce phénomène de
façon plus concentrique (en cercles) que radiale, on utilisera plutôt
d'autres adjectifs comme gercé (Russula olivacea ), ridulé (Pluteus
phlebophorus ), craquelé (Agrocybe aegerita ).
rimuleux. - Légèrement et finement rimeux.
rivuleux. - Chapeau garni de craquelures concentriques et souvent marginales.
rond de sorcière. - Dans les pelouses et les prairies,
on peut souvent voir des zones où l'herbe se montre plus vigoureuse et
plus verte : elles indiquent la présence d'un mycélium, mais ne
garantissent pas l'apparition des sporophores.
Un mycélium vigoureux fait périr l'herbe à l'endroit où il est actif (si
l'on creuse le sol sec, on voit la terre blanchie par lui) : l'azote
qu'il dégage est excessif pour les graminées, et les herbes mortes
deviennent humus et servent alors de nourriture au champignon. Par
contre, l'herbe qui se trouve juste à côté du cercle bénéficie de la
dilution par la pluie des composés nitrés avoisinants, qui jouent alors
le rôle d'un engrais de dose acceptable... (voir à Calocybe gambosa ).
Evidemment, ces cercles reçurent autrefois une interprétation moins
rationnelle : ils passaient pour être des espaces délimités par des
sorcières (à l'image des clairières sacrées de l'antiquité), qui y
pratiquaient la nuit - surtout par temps d'orage - de sataniques
rituels. On retrouve là un signe manifeste de la peur qu'inspiraient
jadis les champignons. On dit parfois aussi "rond de fée" (cf. A.
MARCHAND, "Champignons du nord et du midi", n 113 par ex.), comme en
anglais "fairy rings".
rosolière. - Endroit planté de roseaux.
rouge (souligné de). - Arête de lame soulignée de rouge
: caractère de certaines espèces de Psathyrella, visible à la loupe
seulement ; il s'agit d'une ligne rouge située immédiatement au-dessous
de l'arête qui est habituellement floconneuse blanche.
rouge congo ammoniacal. - 1 g de rouge congo dans 100 ml d'ammoniaque.
rudéral. - Du latin "rudus, ruderis" = déblais, platras, décombres.
Cet adjectif, de même que son homologue rudéralisé, qualifie un site
transformé par la présence de l'homme et de ses déchets. L'ortie est une
plante bonne indicatrice de ce type de milieu, qu'elle enrichit
rapidement en azote, en se décomposant.
rudéralisé. - Utilisé comme synonyme de rudéral.
rudimentaire. - Rabougri, peu développé, avorté.
rugueux. - A surface irrégulière et assez rêche au toucher.
ruguleux. - Finement rugueux.
S
s.l. (abr.). - Du latin "sensu lato", qui signifie "au
sens large". Cette abréviation suit parfois un taxon qu'il faut
considérer dans un sens large.
sablé. - Revêtement grossièrement parsemé de furfurations assez épaisses.
sabulicole. - Qui pousse dans le sable.
salicicole. - Qui pousse avec les saules (Salix).
saprophyte. - Organisme qui colonise la matière organique morte et la dégrade.
saprophytisme. - Mode de vie des saprophytes, utilisant pour leur alimentation des matières organiques mortes.
saprotrophe. - Qualifie un champignon qui se nourrit de
matière organique en décomposition : humus d'aiguilles ou de feuilles,
souche d'arbre ou branche morte, fumier, etc.
sarcodimitique. - Se dit d'hyphes génératrices normales
entremêlées d'hyphes génératrices un peu renflées, à parois épaissies,
parfois disposées en chaînes
satiné. - Revêtement brillant soyeux.
scabre. - Rugueux, râpeux par des aspérités.
scalp. - Coupe fine et tangentielle de la cuticule, ne comportant que la couche superficielle.
Schäffer (réaction de). - Chez les Agaricus : on trace
une ligne sur la cuticule avec de l'aniline (toxique !) ou avec une
solution aqueuse saturée d'aniline et par-dessus, en croix, une seconde
ligne avec de l'acide nitrique. La réaction est positive si la
coloration est orange feu au point de croisement, négative si la
coloration est nulle.
sclérocystide. - Piléocystide à paroi épaisse.
sclérote. - Au bas du pied de certains champignons
(qu'il faut donc récolter soigneusement si on ne veut pas passer à côté
!) se développe une petite boule (comme un pépin de pomme ou aussi gros
qu'une bille) de couleur ocre à noire, dure, qui est en fait du mycélium
très condensé, forme de résistance et manière particulière de ces
espèces d'accumuler des réserves de nourriture : sur ce slérote pourra
apparaître le sporophore (ascome, basidiome) qui assurera la
reproduction sexuée.
Les champignons concernés vivent souvent en relation étroite avec un hôte (parasitisme ou symbiose).
sclérotinisé. - Qualifie un substrat intensément
parcouru par des hyphes et qui peut fonctionner comme organe de
conservation pour ensuite être à l'origine de nouveaux basidiomes.
scrobicule. - Du diminutif du latin "scrobis" = trou, fosse.
Petite fossette à bord bien délimité, qu'on trouve sur le chapeau et/ou
le pied de certains champignons, surtout des Lactaires (dont un porte
même ce nom), mais aussi chez Lepista gilva, Lepista panaeolus, etc.
sécédentes. - Se dit des lames adnées quand elles se séparent du pied au lieu d'y rester soudées.
secotioïde. - Type morphologique et ontogénique correspondant à des espèces gastéroïdes à affinité manifeste avec les Agaricomycetideae.
Carpophore composé d'un chapeau et d'un stipe ± réduit, qui
partiellement est pourvu d'une columelle centrale ; les lamelles sont ±
méconnaissables. Stade intermédiaire entre les agarics et les
gastéromycètes ; les spores ne sont pas éjectées de manière active.
sécrétion. - Substance liquide, résineuse ou cristalline exsudée par des cellules ou par des organes.
semipiléé. - A moitié piléé, le chapeau descendant le long du support.
semi-urniforme. - Qualifie une baside à peine urniforme.
sensu, ss. - Lat. = au sens de.
septé. - Qualifie des articles (hyphes, paraphyses, spores, cystides) divisés par des cloisons transversales.
septocystide. - Cystide qui abstraction faite de la cloison transversale du bas, possède des cloisons supplémentaires (avec ou sans boucle).
septum (plur. septa). - Cloison entre deux cellules.
séreux. - Se dit d'un liquide en même temps fluide et sub-incolore (rappelant le sérum du sang).
S'applique aux exsudations de la chair de certains champignons,
particulièrement des Lactaires, mais aussi de quelques espèces
appartenant à d'autres genres.
N.B. Le "lait" des lactaires n'est séreux que chez un petit nombre d'espèces. S'il est coloré (L. deliciosus) ou d'un blanc opaque (L. vellereus), il ne peut être dit
séreux. Celui de
L. serifluus, sub-hyalin, presque aqueux, est un des rares qui méritent l'épithète.
sérié. - Se dit, par exemple, des alvéoles de morilles
quand ils forment une suite continue à l'intérieur d'alvéoles plus
grands, dits primaires.
serratulé. - Finement serrulé q. v.
serrulé. - Se dit de l'arête des lames quand elle
évoque les dents d'une petite scie, soit parce qu'elles sont érodées
(comme celles de l'Amanite tue-mouches adulte), soit parce qu'elles
apparaissent telles à cause de granulations (comme celles d'Entoloma
serrulatum ) ou d'énormes cheilocystides qui les ponctuent.
sessile. - Qualifie un sporophore sans pied (ou stipe),
directement greffé sur son support (ou substrat). Comme les apothécies
de nombreuses Pezizes (par exemple Aleuria aurantia ).
sétiforme. - Qui a la forme d'une soie de porc. Se dit des poils théoriquement raides, droits et aigus. Synonyme :
sétacé.
N.B. Dans la pratique on est moins exigeant, surtout à l'égard de
l'acuité. Un poil piléique à sommet nullement atténué-aigu, peut fort
bien être dit sétiforme. Nous croyons même qu'une légère
capitation distale n'interdit pas l'emploi du terme pour autant. Au
fond, le propre de l'élément
sétiforme
est surtout sa gracilité ; aussi sa raideur.
On a aussi, mais très rarement employé ce mot pour désigner un stipe extrêmement grêle (fin comme une soie).
sétule. - Petite soie, donc poil dressé, grêle, plus ou moins raide et plus ou moins atténué.
sétuleux. - Couvert de soies.
sidérophile. - Qualifie les granulations des basides
des Lyophylloideae (genres Lyophyllum, Tephrocybe, Calocybe), colorées
en noir sous l'effet du carmin acétique bouilli.
siliceux. - Qualifie un sol acide.
silicicole. - Qui croît exclusivement ou très préférentiellement sur terrain siliceux.
sillonné. - Parcouru de fins sillons.
sinueux. - Ondulé, sinué.
sinus. - Désigne, en particulier, la région intermédiaire qui relie, à la base, deux lames consécutives.
siphon. - Ensemble de cellules non séparées, formant un long tuyau.
skélétocystide. - Extrémité d'hyphe en forme de cystide, issue d'hyphes squelettiques.
skélétoïde. - Se dit d'une hyphe à parois épaisses et à lumière étroite.
soie (setae). - Elément brun, à parois épaisses,
souvent épineux ou en étoile, situé dans la trame, dans l'hyménïum, dans
le mycélium ou à la surface piléique.
sommière. - Large bande déboisée servant à la circulation.
sordescent. - Devenant d'un gris sale.
sous-espèce. - Subdivison de l'espèce, peu différente de l'espèce.
sous-genre. - Unité taxonomique située entre le genre et l'espèce.
sous-hyménium. - Ensemble de cellules situées entre la trame des lames et l'hyménium.
sous-section. - Groupe taxonomique à l'intérieur d'une section, soit entre genre et espèce.
soyeux. - Ici, ne signifie jamais velouté, mais désigne
les parties glabres formées de fines fibrilles serrées et parallèles,
d'aspect rayé, brillant.
Sp., espèce. - Lat. «species». Unité taxonomique infragénérique.
spatulé, spatuliforme. - En forme de spatule.
sphagnicole. - Qui pousse parmi les sphaignes.
sphaigne. - Sorte de mousse particulière aux
tourbières, où elle forme des tapis spongieux. Elle se reconnaît
facilement à son aspect étoilé au sommet d'un très long pied enfoncé
dans l'eau vaseuse, ocre sous les quelques centimètres qui sont verts
parce que à l'air libre et à la lumière.
sphérocyste. - Du grec "sphaira" = corps rond, balle, sphère, et de "kustis" = vessie.
Hyphe sphérique, qui donne une consistance grenue - comme de la
frigolite - à la chair des individus de certains genres (Russules et
Lactaires) : celle-ci casse comme un bâton de craie, alors que la
plupart des champignons supérieurs ont une consistance fibreuse due à
leurs chaînes d'hyphes filamenteuses (longues et fines).
sphéro-pédonculé. - De forme presque sphérique, avec une partie basale rétrécie.
spinule. - Poil (ou soie) à paroi épaisse, de couleur
brune, souvent pointu, qu'on observe entre les basides dans l'hyménium
de certains "Polypores" de l'ordre des Hymenochaetales.
spongieux. - Ayant la consistance d'une éponge et souvent la propriété de retenir une certaine quantité d'eau.
sporange. - Organe produisant des spores endogènes.
spore. - En général de forme semblable à un pépin, la
spore est la cellule reproductrice fondamentale chez les champignons.
Pour les champignons supérieurs, elle se forme au sommet des basides
(Basidiomycètes) ou dans les asques (Ascomycètes). Certaines sont
suffisamment caractéristiques d'un genre ou même d'une espèce pour que
ce critère soit essentiel pour la détermination et la classification des
champignons. Elles se mesurent avec un micromètre, graduation dans
l'oculaire du microscope, et sont signalées dans la littérature
spécialisée par µm = millième de millimètre. Leur ornementation est
parfois de toute beauté (surtout vue au microscope à balayage
électronique), montrant la variété des champignons dès leur stade le
plus primitif. La germination d'une spore produit une hyphe qui est le
point de départ d'un mycélium qui donnera, éventuellement, des
sporophores (ascomes ou basidiomes). Voir les Généralités : La
reproduction des champignons.
Aux extrémités de la spore se trouvent l'apicule et éventuellement le pore germinatif.
spore secondaire. - Spore née de la germination de spores sexuées.
sporée. - Spores d'un champignon récoltées en masse. En
posant un chapeau d'Amanite sur un papier blanc ou noir, on peut voir
après quelques heures le dessin des lames, entre les amas de spores qui
se sont déposées de part et d'autre de l'arête.
sporocarpe. - Terme déconseillé, équivalent à sporophore.
sporodochie. - Sporophore de certains Deuteromycota Coelomycètes.
sporophore. - Organe produit par le mycélium et qui
porte les organes reproducteurs (asques, basides, spores) du champignon.
On peut utiliser les termes ascomes (pour les Ascomycètes) et
basidiomes (pour les Basidiomycètes).
Nous suivons l'opinion de R. COURTECUISSE, et de B. BOULLARD ("Plantes
et champignons", p. 148 et p. 768), pour qui ce terme doit être préféré à
carpophore (qui veut dire "qui porte le fruit") et à fructification :
les champignons ne sont pas des fruits, comme les pommes d'un arbre,
même si la comparaison est aisée pour les enfants (cf. R.C. pp. 10-11,
fig. 1).
sporulation. - Processus consistant à forcer le champignon à déposer ses spores sur un support, de façon à en voir la couleur précise.
squame. - Excoriation labile provenant de la couche superficielle des revêtements du chapeau ou du pied.
A distinguer des écailles (non labiles) et des flocons (labiles, mais provenant des voiles).
Malheureusement, ces termes sont souvent employés l'un pour l'autre, même dans la littérature spécialisée.
squameux. - Garni de squames.
squamule. - Petite squame (diminutif).
squamuleux. - Couvert de petites squames. S'utilise à propos des revêtements (du chapeau et/ou du pied).
squarreux. - Revêtement à squames fortement retroussées.
squeletoïde. - Se dit d'hyphes génératrices à paroi très épaisse, mais normalement cloisonnées, bouclées ou non.
statismospore. - Spore non déchargée activement à maturité.
stéphanocyste. - Structure globuleuse bicellulaire, la cellule inférieure étant porteuse d'une rangée d'épines.
stercoral. - Ayant rapport aux excréments.
stérigmate. - Excroissance d'une baside en forme de
corne d'escargot, au sommet de laquelle se forme la spore chez les
champignons supérieurs de la classe des Basidiomycètes.
stérile. - Qui ne se reproduit pas ; sans spore.
stéroïde. - De l'apparence des Stereum.
stipe. - Synonyme de pied des champignons à chapeau.
stipité. - Muni d'un stipe.
striction. - Resserrement. Une striction médiane caractérise les spores des hygrocybes dont le contour évoque celui d'une cacahuète.
strié. - Garni de stries.
stries. - Lignes parallèles (ou radiales) définies soit
par leur teinte, soit par leur gravure en creux. Il y a donc dans ce
mot une légère ambiguïté qu'il faudra soigneusement dissiper. C'est
surtout la marge piléique qui peut présenter les deux types de stries.
Dans ce cas particulier de la marge et pour désigner les stries dues à
un simple contraste de teinte (chapeau imbu), sans aucune modification
du relief, on pourra dire : striée par transparence.
strigueux. - Muni de poils raides. Terme souvent utilisé pour la base du stipe.
striolé. - Légèrement strié.
stroma. - Masse charnue ou ligneuse, souvent noirâtre
comme du charbon, qui sert de support aux périthèces de certains
Pyrénomycètes (Pyrenomycetideae).
styptique. - Saveur désagréable, qui râpe le palais et prend à la gorge.
sub-. - Particule indispensable aux mycologues. Avec
parfois
et plus ou moins, elle est l'armature même de toute description mycologique.
1° A le sens atténuatif de presque, légèrement ; par exemple, chapeau sub-ombiliqué, lames sub-adnées, pied sub-bulbeux, etc.
2° A aussi, mais combien plus rarement, le sens de situé au-dessous ;
sub-hyménium (sous-hyménium), couche située sous l'hyménium.
subalpin. - Etage de végétation qui se situe environ entre 1200 m et 1800 m, la limite supérieure étant celle des forêts.
subarctique. - Situé entre la région arctique et les zones nordiques tempérées.
subcelluleux. - Equivaut à épithélial.
subcutis. - Couche située sous la cuticule, entre celle-ci et la trame du chapeau.
subéreux. - Dont la consistance un peu dure-élastique rappelle celle du liège : pied
subéreux, chair
subéreuse.
subgléba. - Chez certains Gasteromycetideae, partie stérile située sous la gléba.
subhyménium. - Couche d'hyphes immédiatement située sous les basides.
subiculum. - Couche d'hyphes immédiatement adhérente au substrat.
subpellis. - Couche cellulaire sous la cuticule.
substrat. - Matière (terre, bois, sphaignes, fumier,
etc.) dans laquelle se développe le mycélium et qui sert de support aux
sporophores.
subulé. - En forme d'alène, donc de forme allongée et aiguë : cystide subulée. Parfois aussi : terminé en pointe allongée.
succulent. - 1° Sens courant : savoureux.
2° Sens plus particulier (d'ailleurs correct et usité) : qui laisse échapper un suc à la cassure, par exemple la chair de Mycena marginella.
N.B. L'usage semble restreindre l'épithète succulente
à la chair exsudant un suc aqueux, incolore. Si l'exsudat est opaque ou coloré, on le qualifie lait
et la chair est alors dite lactescente.
sulfo-cystide. - Cystide à réaction S +.
sulfoformol. - Réactif chimique utilisé pour visualiser les hyphes conductrices.
sulfo-réaction. - S + ou S - (v. abréviations et symboles).
sulfovanilline. - Réactif chimique utilisé pour la
détermination de Russula aurora et de son groupe (les Roseinae) :
ajouter, dans un "verre de montre", une goutte d'acide sulfurique à
quelques particules de vanilline (blanche) en poudre : le mélange
(jaunâtre) devient rouge éosine - comme du jus de groseilles rouges - au
contact du pied ou des lames de cette espèce fréquente en été dans la
chênaie-charmaie.
Acide sulfurique à 70% avec vanilline. Préparation : Une goutte d'acide
avec 2 ou 3 grains de vanilline sur la lame d'observation.
supère. - Anneau descendant ;
Hyménium tourné vers le haut.
suprahilaire. - Au-dessus de la plage hilaire (voir ce terme).
suprapellis. - Désigne la couche superficielle du revêtement piléique.
sylvatique. - Qui pousse dans les forêts.
symbiose. - Etymologiquement, «vie en commun » (quel
que soit le type de rapport effectif). Actuellement, ce terme est plutôt
employé pour les associations bénéfiques pour les partenaires.
synanamorphes. - Anamorphes différents, intervenant successivement dans le cycle de vie d'une même espèce.
syndrome. - Ensemble de symptômes qui peuvent s'observer dans plusieurs maladies différentes.
synonyme. - Nom équivalent, mais non valable pour des raisons de nomenclature et qui, par conséquent, ne peut pas être utilisé.
systématique. - Science qui dénombre, définit et
organise en groupements hiérarchisés toutes les espèces vivantes et se
donne donc pour objet de les classer et de définir leurs relations. Voir
à classification et à taxonomie.
T
tardif. - Qui «fructifie» tard en saison.
taxon. - "Notion abstraite, sorte de tiroir imaginaire
dans lequel on range des entités assez semblables entre elles pour être
reconnues comme identiques, mais différentes d'autres entités que l'on
rangera dans d'autres tiroirs. La taxonomie est donc la science qui
consiste à délimiter les taxons les uns par rapport aux autres" (R.
COURTECUISSE & B. DUHEM, Guide des Champignons de France et
d'Europe, p.12).
Exemples : espèce, genre, famille, ordre, etc.
Après avoir rappelé que la nature est composée d'individus tous
différents, mais que l'esprit humain s'évertue à classer tout ce
foisonnement de la vie, on peut dire qu'«il existe donc toute une
hiérarchie de taxons, sorte de système de poupées russes ou de tiroirs
emboîtables» (ibidem), depuis le règne (les champignons par rapport aux
animaux, aux végétaux, aux hommes,...) jusqu'à la forme (groupe
d'individus ayant l'un ou l'autre caractère particulier en commun), en
passant par les deux principaux utilisés : genre et espèce, qui
constituent le binôme (double nom) latin ou carte d'identité de chaque
individu.
Ne pas confondre avec la notion de nomenclature. Voir aussi à classification.
taxonomie. - Discipline qui définit les taxons et les
caractères qui les délimitent les uns par rapport aux autres. La
taxonomie, la systématique, et la nomenclature sont les trois
disciplines mises en oeuvre pour nommer une espèce, et la classer.
Note : de nombreux auteurs francophones préfèrent le mot taxinomie, plus
proche de l'étymologie grecque, "taxis" (ordre) et "nomos" (loi,
organisation instituée) ; nous avons pourtant choisi l'influence de
l'anglais "taxonomy" et du néerlandais "taxonomie", adoptée aussi par R.
COURTECUISSE.
taxonomique. - Relatif à la taxonomie.
taxonomiste. - Mycologue spécialiste en taxonomie.
téléomorphe. - Désigne le stade parfait (sexué) des
champignons présentant une alternance de phases sexuée et asexuée dans
leur cycle de développement.
terrestre. - Qui vient sur le sol, sur la terre nue.
terricole. - Qui pousse sur la terre.
tesselé. - Se dit d'un chapeau craquelé dont les
fissures, par leur dessin, évoquent la mosaïque, la poterie écrasée, la
porcelaine truitée ou le vernis fendillé.
test du baiser. - Opération qui, par temps sec,
consiste à poser le chapeau d'un champignon contre ses lèvres pour
vérifier s'il est visqueux ou non. Une sensation de collant indique la
présence d'une pellicule visqueuse qui est un critère très important
pour la détermination de nombreuses espèces (de Cortinaires, par
exemple).
tétrapolaire. - En génétique : appariement dépendant d'un second facteur d'incompatibilité.
thalle. - Appareil végétatif d'un être vivant, ne
faisant intervenir aucun organe différencié (au sens histologique et
fonctionnel). Les champignons n'ayant ni tige, ni feuilles, ni racines,
étaient rangés parmi les thallophytes (règne végétal), avant d'être
érigés en règne autonome.
thèque. - = asque
thermophile. - Du grec "thermon" = chaleur, et "philos" = ami de.
Désigne des espèces qui aiment la chaleur, et qu'on trouve de ce fait
plutôt dans le sud de la France, en Italie, en Espagne,... ou plus au
nord, mais alors dans des endroits bien exposés ou des microclimats
favorables.
tigrure. - Rappelant le dessin de la fourrure des tigres.
TL4. - Réactif du docteur Henry.
Son composant essentiel est l'oxyde de thallium ou oxyde thallique de formule chimique : Tl2O3
tomenteux. - Recouvert d'un tomentum, c'est-à-dire
d'une pilosité cotonneuse, formée de poils serrés, fins, mous, courts et
plus ou moins feutrés. Cf.
pilosité
pour regropement et définition en série des différents termes servant à caractériser une surface poilue.
tomentum. - Voir définition à
tomenteux.
topotype. - Nouvelle typification d'un champignon par
une collection postérieure à l'originale, l'holotype n'existant plus.
Terme usuel mais incorrect.
torsadé. - Se dit d'un pied de champignon dont la croissance est spiralée.
toruleux. - Se dit d'une hyphe tour à tour renflée puis étranglée.
touradons. - Dans les mégaphorbiaies ou les
magnocariçaies, touffes d'herbes proéminentes, séparées par des
dépressions sinueuses profondes.
tourbière. - Formation végétale sur sol marécageux et
acide, où la décomposition des végétaux, surtout les sphaignes, est très
lente et conduit à la formation de la tourbe. Plusieurs espèces de
champignons sont strictement inféodés à ce type de biotope particulier.
toxine. - Substance sécrétée par des plantes ou par des animaux et agissant comme poison sur l'organisme humain.
tractus poral. - Canal perçant la paroi sporale, à l'opposé de l'apicule.
trame. - Ensemble des hyphes qui constituent la chair des lames sous la couche de l'hyménium.
La littérature spécialisée distingue des trames celluleuses ou filamenteuses, régulières ou emmêlées, bilatérales, inversées.
Par exemple, les Amanites ont un trame bilatérale, alors que les Plutées et les Volvaires ont une trame inversée.
translucide. - Laissant passer la lumière.
tribu. - Rang hiérarchique dans la systématique.
trichoderme. - Cuticule à éléments dressés, perpendiculaires à la trame du carpophore.
trichoïde. - Filaments mycéliens formant une touffe à la base du stipe.
tricholomoïde. - Evoquant la silhouette d'un tricholome.
trimitique (structure-). - Comprenant des hyphes génératrices, conjonctives et squelettiques.
tronconique. - En forme de tronc de cône.
tronqué. - Qui présente une troncature, dont
l'extrémité est comme tranchée, décapitée (ou, sens atténué : simplement
aplatie). S'applique au chapeau, au bulbe, à l'extrémité postérieure
des lamellules, au sommet de la spore, etc.
trophocystes. - Cellules particulières entourant les
spores de certains champignons, auxquelles on attribue un rôle
nourricier pour ces spores.
tube. - Elément constitutif de l'hyménophore des Bolets et des Polypores, s'ouvrant vers l'extérieur par un pore.
tuberculeux. - S'utilise pour qualifier la marge d'un
chapeau, plus costulée que simplement striée (à cause des lames visibles
par transparence), c'est-à-dire avec des boursouflures en relief ou des
renflements comme des nodules, déjà visibles à l'œil nu mais encore
mieux à la loupe, qui accentuent l'aspect cannelé.
Chez de nombreuses Russules.
Parfois utilisé pour qualifier l'aspect ridé boursouflé du cortex du pied (par exemple, chez Russula betularum ).
tubuleux. - Muni de tubes (stipe) : voir fistuleux.
turbiné. - En toupie ou en coussin ± conique
type, typification. - Collection d'un taxon, utilisée pour la dénomination d'un champignon et déposée dans un herbier.
U
ubiquiste. - Poussant dans des endroits très variés, sur le plan géographique ou écologique
umbo. - Cône central des boucliers sur lequel glissaient les coups d'épée.
umboné. - Muni d'un umbo (= mamelon).
unciné. - Du lat. "uncus" crochet. Se dit des lames
émarginées qui descendent sur le pied par un petit crochet ou
prolongement filiforme.
uninuclée. - Qui ne contient qu'un noyau par cellule.
unisériées. - Sur un seul rang, dans l'asque comme les spores de Verpa bohemica, et non en désordre comme celles de Tuber melanosporum.
unistratifié. - Présentant une seule couche de cellules d'une structure donnée.
urcéolé. - En forme de grelot.
urniforme. - Se dit de basides étranglées.
utriforme. - Forme de cystide : tubulée à ventrue ou
aussi lagéniforme avec un large col ± étranglé, soit un rapport largeur
du col / largeur du ventre d'environ 1/2 .
V
vacuolaire. - Relatif à la vacuole (pigment) terme impropre, plus correctement nommé «intracellulaire».
vacuole. - Vésicule remplie de liquide et située dans le protoplasme cellulaire.
validé. - Se dit d'un taxon valablement publié (diagnose latine).
vallécule. - Cavité circulaire ceinturant le sommet du stipe et le séparant de l'hyménophore ou du chapeau.
var. (abr.). - Abréviation du latin "varietas" = variété.
Echelon dans la taxonomie, en dessous du rang de l'espèce.
Quand une importante variation (couleur, odeur, écologie, etc.) par
rapport à l'espèce de référence justifie ce statut particulier.
Exemple : Mycena galopus (Pers. : Fr.) Kummer, var. nigra Rea.
variété. - Taxon infraspécifique, caractérisé par des individus différant peu de l'espèce type.
vélaire. - Relatif au voile.
velouté. - Ayant l'aspect du velours.
ventru. - (stipe) : renflé ;
(lames, arêtes) fortement convexe.
vergeté. - Montrant des vergetures, c'est-à-dire des
stries fines, comme des cicatrices sans relief, qui semblent sillonner
le revêtement de certaines espèces.
Cet adjectif est surtout utilisé pour décrire le chapeau de nombreux Inocybes.
vergeture. - Sorte de strie innée ou à relief très faible.
vernal. - Qui «fructifie » au printemps.
vernissé. - Comme recouvert de vernis.
verrue. - Excroissance en relief d'un revêtement, auquel elle est inhérente, et qui lui donne un aspect rugueux.
En pratique, nous n'utilisons ce mot (et l'adjectif verruqueux) que pour
qualifier l'enveloppe externe de certaines Truffes et de Sclérodermes,
et celle des spores (des Cortinaires par exemples) qui apparaissent
ponctuées sous le microscope.
Ce terme est souvent utilisé dans la littérature pour désigner les
restes du voile général sur le chapeau des Amanites, alors qu'il s'agit
de flocons (labiles et de consistance non cornée).
verrue glandulaire. - Petite verrue sécrétant des produits du métabolisme sous forme de guttules visibles.
verruqueux. - Orné de verrues. Cet adjectif s'utilise
essentiellement pour qualifier les spores "ponctuées" de plusieurs
genres (les Cortinaires, par exemple).
versicolore. - De plusieurs couleurs ; de couleur variable selon les individus.
villeux. - Courtement et densément poilu.
vireuse. - Se dit d'une odeur ou d'une saveur
nauséeuse, fétide, qui provoque le dégoût et l'envie de vomir ; odeur
rappelant celle des sclérodermes.
viscidule. - Légèrement visqueux.
viscosité. - Degré de fluidité, de fluide à collant.
visqueux. - Qui colle aux doigts ou aux lèvres (cf. le
"test du baiser") à cause d'un gélin présent entre les hyphes de la
cuticule ou du revêtement.
A distinguer de glutineux.
voile. - Structure protectrice du sporophore :
- avant son éclosion (primordium) : voile général ;
- dans la jeunesse (hyménophore) : voile partiel.
Ces voiles laissent presque toujours des traces sur le champignon adulte :
- flocons sur le chapeau ; volve, bourrelets, fibrilles sur le pied manifestent la présence d'un voile général ;
- anneau, armille, flocons à la marge (appendiculée) sont des traces persistantes du voile partiel.
voile général. - Enveloppe «universelle» englobant l'ensemble d'un primordium. Laisse souvent une volve, des flocons piléiques, etc.
voile partiel. - Structure réunissant la marge piléique
et le pied chez le primordium et protégeant l'hyménophore jeune. Laisse
souvent un anneau (voile membraneux) ou une cortine (voile
filamenteux).
volve. - Reste du voile général qui, quand il est
membraneux, subsiste au bas du pied en forme de sac ou de gaine plus ou
moins embrassante.
volviforme. - En forme de volve.
X
xérophile. - Qui aime les endroits secs.
xérotherme. - Sec et chaud ; se dit de biotopes colonisés surtout par des végétaux qui préfèrent la sécheresse et la chaleur.
Z
zébrant. - Pigment pariétal dessinant des zébrures.
zoné. - Présentant des zones concentriques étroites ou nombreuses.